Nikki Jordan, technicienne de salle d'opération, effectue une échographie sur une patiente au Hope medical group for women à Shreveport aux Etats-Unis.Image: sda
La Maison-Blanche a rapidement critiqué l'action d'un élu républicain, jugée à la fois extrême et radicale.
15.07.2022, 04:4617.07.2022, 18:09
Le Texas a porté plainte jeudi contre une directive du gouvernement de Joe Biden qui autorise les médecins urgentistes à pratiquer des avortements en cas de danger pour la vie de la femme enceinte, même si les lois locales bannissent les interruptions volontaires de grossesse (IVG).
La plainte, déposée par le procureur général républicain Ken Paxton, accuse le président démocrate de «bafouer» l'arrêt de la Cour suprême du 24 juin, qui a rendu la liberté à chaque Etat d'interdire les avortements sur son sol.
«Son gouvernement essaie d'utiliser la loi fédérale pour transformer chaque service d'urgences du pays en clinique d'IVG sans rendez-vous»
La plainte en question
La plainte du Texas fait suite à un courrier adressé lundi par le ministre de la Santé Xavier Becerra aux médecins urgentistes exerçant dans les hôpitaux bénéficiant de fonds fédéraux.
La loi fédérale «protège votre jugement clinique et les actions que vous prenez pour stabiliser vos patientes enceintes, peu importe les restrictions en place dans l'Etat où vous exercez», leur a-t-il écrit.
«Il est inconcevable qu'un responsable public mène une action en justice pour empêcher des femmes de bénéficier de soins vitaux aux urgences, un droit protégé par la loi américaine»
Karine Jean-Pierre, la porte-parole de Joe Biden
Si un médecin pense qu'un avortement est nécessaire pour résoudre une urgence médicale, «il doit le pratiquer», ajoute le ministre. La loi fédérale «préempte» les lois des Etats si elles interdisent les IVG sans exception pour la vie ou la santé de la femme enceinte, assure-t-il encore.
«Le gouvernement de Joe Biden essaie que ses bureaucrates obligent les hôpitaux et les urgentistes à pratiquer des avortements»
Ken Paxton, dont l'Etat interdit désormais tous les avortements
Ses lois prévoient toutefois une exception pour sauver la vie des femmes enceintes, et la plainte déposée jeudi semble surtout politique. (ats/jch)
Thème phare de la campagne présidentielle, le droit à l'avortement s'apprête à être considérablement limité en Floride. Une loi très restrictive en la matière entre en vigueur ce mercredi.
Avant mercredi, la Floride faisait figure de refuge pour les femmes du sud-est des Etats-Unis, une région où les interdictions ou restrictions se sont multipliées. Désormais, l'Etat interdira toute interruption volontaire de grossesse après six semaines, contre quinze semaines auparavant.