Avdiivka est une ville en première ligne depuis 2014, lorsque la Russie a envahi l'est de l'Ukraine et occupé une grande partie du Donbass. La petite ville proche de Donetsk occupé est alors passée sous contrôle russe, mais elle a été libérée peu après par les Ukrainiens, qui l'ont conservée jusqu'à aujourd'hui. Mais récemment, les troupes de Poutine ont considérablement renforcé leurs attaques sur Avdiivka et pourraient désormais être sur le point d'encercler la ville.
«Je viens de subir le bombardement le plus violent que j'ai vu jusqu'à présent à Avdiivka», a écrit lundi sur Twitter le reporter de guerre australien Francis Farrell.
Just got out of the most intense bombardment I’ve ever experienced in Avdiivka. Tanks, clusters, rockets, all of it. The city is surrounded on three sides and as I was there Russia was assaulting on all fronts. It could easily fall sooner than Bakhmut. pic.twitter.com/ygKyvu4C0z
— Francis Farrell (@francisjfarrell) March 20, 2023
L'armée ukrainienne a déclaré avoir réussi à repousser les attaques de ces derniers jours, mais le ministère britannique de la Défense s'attend également à une détérioration de la situation.
«Au cours des trois dernières semaines, les forces russes se sont lentement rapprochées d'Avdiivka», pouvait-on lire lundi dans le rapport quotidien de Londres sur la situation de la guerre contre l'Ukraine.
Selon Londres, la vaste usine située au nord-ouest de la ville pourrait devenir la dernière ligne de défense des soldats ukrainiens au fur et à mesure que la bataille progresse - un scénario qui rappelle la bataille acharnée autour de l'aciérie de Marioupol l'année dernière.
D'après l'armée ukrainienne, les Russes ont récemment bombardé Avdiivka avec des missiles de croisière: «La situation ne cesse d'empirer. Maintenant, les Russes utilisent des X-59, X-101, X-555 et C-300», rapporte à l'Agence France-presse (AFP) Witalyji Barabasch de l'administration militaire locale.
Avant l'invasion de février 2022, environ 30 000 personnes vivaient dans la ville. Aujourd'hui, il n'y en a plus que 2300, explique Witalyji Barabasch.
Les défenseurs n'ont toutefois pas encore abandonné. «L'ennemi essaie depuis tout ce temps d'encercler Avdiivka», a récemment déclaré le commandant Oleksiy Dmytraschkiwskyi, «mais vous devez savoir que tout ne se passe pas aussi bien du côté russe», conclut-il à la télévision ukrainienne.