Une manifestation contre les violences envers les femmes, à Bruxelles, en Belgique, le 25 novembre 2019.Image: keystone
Le pays a récemment voté une loi pour mieux protéger les victimes et lutter plus efficacement contre ces crimes.
06.07.2023, 09:3407.07.2023, 18:25
Il s'agit d'une première en Europe, une décision «historique» peut-on même lire dans certains médias belges. Le 29 juin dernier, la Chambre de Belgique a adopté une loi pour lutter contre les féminicides, qui s'élèveraient à 17 depuis le début de l'année dans le pays.
Quel est le but d'une telle loi?
La mise en place d'un cadre légal aura pour objectif de renforcer la capacité de compréhension, d'analyse et de détection de ces crimes, explique le média Radio-télévision belge de la communauté française (RTBF). Elle permettra également de mieux écouter et accompagner les victimes, et d'identifier plus efficacement les signes avant-coureurs.
La loi prévoit aussi de collecter des données et d'établir deux rapports par année: le premier reprendra les principales statistiques liées aux féminicides, mais également les caractéristiques des victimes et des auteurs, ainsi que la nature de leur relation. Le second se concentrera sur la fréquence des crimes, les taux de condamnation et l'efficacité des mesures mises en œuvre (pour notamment respecter la Convention d'Istanbul).
Qu'est-ce que la Convention d'Istanbul?
Il s'agit d'un accord international ayant pour but de prévenir et de lutter contre les violences à l'égard des femmes et la violence domestique.
Actuellement, 34 Etats membres du Conseil de l'Europe ont ratifié cette convention. Ils doivent dès lors adopter des mesures pour honorer leur engagement.
En Suisse, la Convention d'Istanbul est entrée en vigueur en 2018.
La police belge sera quant à elle formée, afin de pouvoir reconnaître les signaux d'alarme. Un comité scientifique d'analyse sera également créé. Il analysera en profondeur les cas de féminicides (ou d'homicides fondés sur le genre).
Finalement, quatre différents types de féminicides ont été définis et inscrits dans la loi:
- Le féminicide intime, c'est-à-dire commis par un partenaire.
- Le féminicide non intime, c'est-à-dire commis par un tiers.
- Le féminicide indirect, survenu après des violences.
- L'homicide fondé sur le genre. Ici, l'exemple relayé par RTBF est celui d'un homme transgenre qui meurt des suites de violences domestiques.
Le 29 juin, plus de 80 personnes se sont réunies devant le Parlement pour célébrer cette victoire. (ag)
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