Des députées ont demandé un renforcement des mesures pour protéger les victimes de violences. Prenant la parole au nom du groupe parlementaire féminin (Intergroupe F), Valérie Induni (PS) a transmis un message de «solidarité» aux proches des victimes. Et plus généralement à toutes celles qui vivent dans la peur «lorsque le danger guette chez soi».
Ces «tragédies» doivent pousser le canton à continuer de «chercher des moyens de combattre» ces violences, a-t-elle souligné. Elle a notamment mentionné la nécessité de prévoir davantage d'hébergements pour les victimes de violences domestiques, de renforcer les mesures d'éloignement des conjoints violents, d'améliorer la saisie d'armes ou encore d'accentuer les campagnes de prévention.
Un discours qui a été accueilli par les applaudissements du Grand Conseil.
Dans une déclaration personnelle, la députée Joëlle Minacci (Ensemble à gauche - POP) est aussi revenue sur ces deux drames. «La lutte contre les violences sexistes, sexuelles et domestiques doit être prioritaire», a-t-elle déclaré.
Si le canton de Vaud «avance» sur cette question, il doit encore «accélérer son action», a-t-elle insisté. Elle a aussi estimé qu'il y avait encore «un important travail à faire dans le relais médiatique» de ces affaires.
Pour mémoire, deux femmes ont été poignardées par leur compagnon la semaine dernière, l'une à Lausanne mardi et l'autre vendredi à Vevey. Les victimes avaient 23 et 37 ans.
Sur la même thématique, la conseillère d'Etat Christelle Luisier a annoncé mardi que les autorités cantonales avaient mandaté l'Université de Lausanne pour mener une étude sur le suivi des violences domestiques en terres vaudoises. Elle doit démarrer cet été pour un rapport attendu en 2024.
Cette étude fait suite notamment à un postulat de Muriel Thalmann (PS), qui regrettait l'absence de statistiques au niveau pénal, la faute à des outils informatiques inadaptés. Deux projets informatiques sont toutefois en cours sur le plan fédéral, ce qui permettrait de combler cette lacune en matière de statistiques.
Dans l'attente de ces nouveaux systèmes informatiques, Muriel Thalmann a décidé de retirer son postulat. Celui-ci s'est transformé en un voeu adressé au Conseil d'Etat pour qu'il initie une nouvelle étude, chose faite désormais. (ats/svp)