Les autorités biélorusses sont accusées d'avoir détourné ce vol commercial Athènes-Vilnius sur Minsk pour pouvoir arrêter le journaliste d'opposition Roman Protassevitch, qui était à bord.
Toutefois, elles affirment avoir dit à l'équipage du vol Ryanair que leur avion était piégé. Elles lui auraient seulement «recommandé» de se poser à Minsk, selon la transcription des échanges entre le pilote et la tour de contrôle publiée mardi:
Il se voit ensuite confirmer la même information. Lors de l'échange, le contrôleur précise que l'indication sur la présence d'une bombe a été envoyée «par e-mail» et que ce message a été partagé avec «plusieurs aéroports».
Le ministère bélarusse des Transports a répété, mardi, qu'il s'agissait d'un courriel se proclamant de l'organisation islamiste palestinienne Hamas disant que la bombe exploserait au-dessus de Vilnius si l'Union européenne continuait de soutenir Israël.
La transcription de l'échange avec la tour de contrôle établit que c'est la tour de contrôle qui a recommandé avec insistance un atterrissage à Minsk. Lorsque le pilote a demandé de qui venait la «recommandation», le tour répond «ce sont nos recommandations».
Le chef de l'armée de l'air bélarusse, qui a intercepté le vol avec un chasseur Mig-29, a pour sa part soutenu, lundi, que l'équipage avait pris sa décision «sans ingérence extérieure» et que le vol de Ryanair aurait pu se poser en Ukraine ou en Pologne.
Le déroutage a déclenché un tollé international et l'Union européenne a décidé de fermer son espace aérien aux avions biélorusses pour punir le régime du président Alexandre Loukachenko, en résumé 👇.
Minsk a invité plusieurs organisations internationales à venir établir «les circonstances» du déroutage. Le département chargé de l'aérien au ministère bélarusse des Transports a dit avoir invité des représentants de l'Association internationale du transport aérien, de l'Organisation de l'aviation civile internationale, des autorités américaines et de l'UE. (ats)