Alexandre Loukachenko invite d'autres pays à rejoindre l'Etat d'union de la Biélorussie et de la Russie. En échange, il leur propose des armes nucléaires tactiques. «Personne n'est contre le fait que le Kazakhstan et d'autres pays aient les mêmes relations étroites que nous avec la Fédération de Russie», a déclaré le président biélorusse dans une interview publiée dimanche soir par la télévision publique russe.
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La Russie fait actuellement avancer son projet de déploiement d'armes nucléaires tactiques dans son pays voisin, la Biélorussie. Laquelle a également une frontière avec l'Ukraine. Ce serait la première fois, depuis la fin de l'Union soviétique en décembre 1991, que de telles têtes nucléaires seraient déployées en dehors de la Russie.
Loukachenko a ajouté qu'il s'agissait de son propre point de vue, et non de celui de la Russie. Il faut «comprendre stratégiquement» que les gouvernements de Minsk et de Moscou ont une chance unique de s'unir.
La Russie et la Biélorussie forment un Etat de l'Union, qui représente une union et une alliance sans frontières entre les deux anciennes républiques soviétiques. Loukachenko est en outre l'allié le plus proche du président russe Vladimir Poutine parmi les pays voisins de la Russie. L'armée de ce dernier a utilisé le territoire biélorusse comme zone de déploiement pour son invasion de l'Ukraine, qui a débuté le 24 février 2022. Depuis, la coopération militaire entre la Biélorussie et la Russie s'est intensifiée avec des manœuvres communes sur le sol biélorusse.
Dimanche, le ministère de la Défense biélorusse avait annoncé qu'une unité supplémentaire du système de missiles sol-air mobile S-400 était arrivée de Moscou et que les systèmes devraient bientôt être prêts au combat. Des armes nucléaires étaient déjà stationnées en Biélorussie à l'époque de l'Union soviétique.
Quelques années après leur désintégration, les Etats-Unis, la Russie et le Royaume-Uni se sont engagés en décembre 1994, dans le mémorandum de Budapest, à respecter l'indépendance territoriale et la souveraineté de l'Ukraine, de la Biélorussie et du Kazakhstan. En contrepartie, ces trois anciennes républiques soviétiques renonçaient aux armes nucléaires stationnées sur leur sol. Le troisième plus grand arsenal de missiles nucléaires stratégiques et tactiques au monde à l'époque était stocké en Ukraine, mais la Russie en avait le contrôle opérationnel. Ces armes ukrainiennes ont été transférées à la Russie ou détruites jusqu'en 1996. (t-online)
Traduit et adapté par Noëline Flippe