Le président Jair Bolsonaro a dénoncé vendredi 26 août une opération de police à l'encontre d'hommes d'affaires qui le soutiennent. Il a estimé que la liberté d'expression était attaquée et que le Brésil était «sur la voie de la dictature».
Des perquisitions ont visé mardi 23 août plusieurs hommes d'affaires partisans de Jair Bolsonaro, après des révélations parues dans la presse, selon lesquelles ils avaient évoqué un éventuel coup d'Etat si le président d'extrême droite n'était pas réélu en octobre. Des messages ont d'ailleurs fuité d'un groupe de discussion WhatsApp, dans lesquels des membres du groupe déclarent qu'ils «préfèrent un coup d'Etat au retour du PT» et que «le sang des victimes deviendra le sang des héros».
Le président a affirmé «qu'il s'en est fallu d'un rien» pour que les huit hommes d'affaires ne soient arrêtés. Il a ajouté que l'enquête en cours était une tentative de museler ses partisans.
Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, nouveau chef du plus haut tribunal électoral du Brésil et cible fréquente des attaques du camp Bolsonaro, a délivré des mandats de perquisition à la police fédérale qui viseraient plusieurs de ces hommes d'affaires et ordonné le blocage de leurs comptes sur les réseaux sociaux.
Parmi eux, le milliardaire Luciano Hang, 59 ans, dont la fortune est estimée à 4.8 milliards de dollars par le magazine Forbes. Jeudi 25 août, il a crié à la «censure» après le blocage de ses comptes Twitter, Instagram, Facebook, YouTube et TikTok, où il est suivi par des millions de personnes. Il écrit sur Twitter:
Plusieurs de ces hommes d'affaires ont démenti vouloir porter atteinte à la démocratie: «Je n'ai jamais fomenté un quelconque coup d'Etat. Je défends la liberté et la démocratie», a indiqué Luciano Hang dans un communiqué publié par sa société. (sda/ats/afp)