Au Canada, des gardes forestiers doivent parfois faire office de détectives. Ils ont ainsi dû mener une enquête sur la mort d'un ours. Ce dernier avait été retrouvé sans vie par des randonneurs au début du mois de septembre. Au cours de leurs investigations, les experts ont découvert que c'était un animal qui était responsable de la mort du grizzly. Et, pas n'importe lequel!
Un examen de la dépouille de cette femelle grizzly – découverte dans le parc national Yoho en Colombie-Britannique, selon CBC – a révélé des blessures au cou et sous les pattes avant. Des perforations qui provenaient très probablement de cornes comme celles que portent les chèvres de montagne de la région.
De prime abord on pourrait croire que si une chèvre croise une femelle grizzly affamée, elle a peu de chance d'en réchapper. Dans notre histoire, la femelle grizzly n'était pas particulièrement petite, mais pas grande non plus, selon les enquêteurs, qui ont ajouté que ces animaux pouvaient faire entre 130 et 200 kilos. A titre de comparaison, la chèvre des montagnes Rocheuses a un gabarit variant entre 45 et 130 kilos (donc pas une bestiole toute minuscule non plus).
Si la masse des deux adversaires était équivalente, c'est la technique qui a sans doute manqué pour l’un d’entre eux. Effectivement, le grizzly – armé de griffes et de superbes dents – a tendance, selon les experts, à concentrer ses attaques sur la tête de sa proie (et du haut vers le bas). Pas de bol, dans le cas présent, car la biquette utilise précisément sa caboche munie de cornes acérées pour se défendre, et ce, dans le sens inverse.
Les gardes faune ont, néanmoins, été stupéfaits par la découverte, car bien que les chèvres soient équipées pour se protéger, il est rare d'en voir une tuer réellement un ours. «Vous savez, la nature est pleine de surprises», a commenté l'un des gardes faunes. (jah)