Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la Colombie-Britannique dimanche et lundi ont provoqué des glissements de terrain, détruisant routes et infrastructures. Elles ont noyé sous les eaux des villes entières, forçant le gouvernement de la Colombie-Britannique à décréter mercredi l'état d'urgence, comme cela avait déjà été le cas en juillet en raison de gigantesques feux de forêt dans la même région.
Jeudi, des centaines de militaires ont été déployés dans la région. L'opération d'urgence est censée durer 30 jours.
«Des membres de l'aviation royale canadienne ont secouru plus de 300 automobilistes et près de 30 animaux de compagnie à l'aide de trois de nos hélicoptères», a affirmé la ministre de la défense nationale Anita Anand.
Un total de 120 soldats doit rallier Abbotsford, à environ 70 kilomètres au sud-est de Vancouver, et jusqu'à 350 pourraient être déployés pour prêter main-forte. La ministre Anand a précisé que «des milliers» d'autres sont prêts à intervenir en cas de besoin.
Jeudi, les secours étaient toujours à la recherche de quatre personnes portées disparues dans la région de Pemberton, au nord-est de Vancouver, touchée par un glissement de terrain. C'est là que le corps d'une femme a été retrouvé.
Autre point d'inquiétude dans la région, le port de Vancouver, le plus important du Canada, a expliqué subir «d'importantes perturbations du trafic ferroviaire et routier», en raison des dommages causés par les inondations.
«Cette nouvelle catastrophe va entraîner des délais de deux, trois ou quatre semaines», a analysé Jacques Roy, professeur à HEC Montréal, qui rappelle que les chaînes d'approvisionnement sont déjà fragilisées par la pandémie. (ats)