751. C'est le nombre exact de tombes anonymes découvertes lors de fouilles sur le site d'un pensionnat au Canada. Une illustration du calvaire subi par des enfants autochtones dans des établissements gérés par l'Eglise catholique.
C'est la deuxième fois en moins d'un mois que le pays fait une telle découverte. Pour rappel, le mois dernier, l'identification des restes de 215 enfants, près d'un autre établissement autochtone, avait déjà meurtri et indigné le pays.
Selon Cadmus Delormm, le nombre exact de tombes doit être confirmé dans les prochaines semaines, en raison d'une marge d'erreur des géo-radars utilisés.
Quelques tombes ont sans doute été surmontées de stèles identifiant les victimes. Certaines d'entre elles ont été retirées «par des représentants de l'Eglise catholique», un geste criminel au Canada, selon lui.
Ces découvertes ravivent le traumatisme vécu par quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture, et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays.
Nombre d'entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels. Plus de 4000 y ont trouvé la mort, selon une commission d'enquête qui avait conclu à un véritable «génocide culturel» de la part du Canada.
Le Premier ministre Justin Trudeau, qui a dit sa «peine» jeudi dans un communiqué, a estimé que le Canada devait «tirer les leçons de (son) passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation».
My heart breaks for the Cowessess First Nation following the discovery of Indigenous children buried at the former Marieval Residential School. We cannot bring them back, but we will honour their memory and we will tell the truth about these injustices. https://t.co/WuxdsixJnx
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) June 24, 2021
C'est un «crime contre l'humanité», a dénoncé jeudi le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la province de la Saskatchewan, Bobby Cameron.
(hkr/ats)