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Le Canada fait (encore) une macabre découverte

Le Canada fait (encore) une macabre découverte

Plus de 750 tombes non identifiées ont été découvertes sur le site d'un ancien pensionnat canadien. Cette découverte intervient moins d’un mois après l'identification des restes de 215 enfants dans un établissement du même type.
25.06.2021, 08:1825.06.2021, 17:37
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751. C'est le nombre exact de tombes anonymes découvertes lors de fouilles sur le site d'un pensionnat au Canada. Une illustration du calvaire subi par des enfants autochtones dans des établissements gérés par l'Eglise catholique.

Restes de 215 enfants identifiés le mois dernier

C'est la deuxième fois en moins d'un mois que le pays fait une telle découverte. Pour rappel, le mois dernier, l'identification des restes de 215 enfants, près d'un autre établissement autochtone, avait déjà meurtri et indigné le pays.

«Ce n'est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées. (...) Les victimes sont principalement des enfants»
Cadmus Delorm, chef de la nation Cowessess

Selon Cadmus Delormm, le nombre exact de tombes doit être confirmé dans les prochaines semaines, en raison d'une marge d'erreur des géo-radars utilisés.

Quelques tombes ont sans doute été surmontées de stèles identifiant les victimes. Certaines d'entre elles ont été retirées «par des représentants de l'Eglise catholique», un geste criminel au Canada, selon lui.

«Génocide culturel»

Ces découvertes ravivent le traumatisme vécu par quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture, et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays.

Nombre d'entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels. Plus de 4000 y ont trouvé la mort, selon une commission d'enquête qui avait conclu à un véritable «génocide culturel» de la part du Canada.

Justin Trudeau réagit

Le Premier ministre Justin Trudeau, qui a dit sa «peine» jeudi dans un communiqué, a estimé que le Canada devait «tirer les leçons de (son) passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation».

C'est un «crime contre l'humanité», a dénoncé jeudi le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la province de la Saskatchewan, Bobby Cameron.

«Nous trouverons d'autres corps et nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons trouvé tous les enfants»
Bobby Cameron, chef de la Fédération des nations autochtones de Saskatchewan
Le pensionnat de Marieval
Le pensionnat de Marieval, dans l'est de la Saskatchewan, a accueilli des enfants autochtones entre 1899 et le milieu des années 1990, avant d'être démoli et remplacé par une école de jour. Interrogé sur la chaîne CBC, un ancien pensionnaire de l'école de Marieval, Barry Kennedy, a estimé que cette nouvelle découverte n'était que la partie émergée de l'iceberg.

(hkr/ats)

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