On en sait plus sur le lanceur d'oeuf qui a perturbé le défilé du roi et de la reine consort cette semaine.
L'individu s'appelle Patrick Thelwell, il a 23 ans, il est étudiant à l'université de York et activiste pour le mouvement Extinction Rebellion - mais, surtout, c'est un bien piètre lanceur. La preuve: il a tenté de balancer pas moins de quatre œufs sur le couple royal. Pas un n'a touché sa cible.
Après avoir été immobilisé et plaqué au sol par les forces de l'ordre, l'activiste a été placé en garde-à-vue. Une expérience relativement peu traumatisante dont il a fait part au tabloïd The Mirror jeudi: «J'ai été libéré à 22 heures, donc ce n'était pas si grave. Mes amis m'attendaient. Mon avocat était très bien.»
En effet, le jeune homme semble avoir tiré peu de conséquences de sa bravade. Au sujet des conditions de sa libération sous caution, Patrick Thelwell les a jugées «amusantes»: il n'est pas autorisé à se trouver dans un périmètre de moins de 500 mètres du monarque. En outre, il n'a plus le droit de se promener avec des oeufs dans un lieu public (toutefois, la clause a été modifiée dans un second temps, pour qu'il puisse aller faire ses couses).
Inculpé d'infraction à l'ordre public, Thelwell devra comparaître devant le tribunal le 1er décembre - ce qui semble peut émouvoir cet activiste de la première heure, qui décrit son arrestation pour trouble à l'ordre public comme «l'expérience la plus enrichissante et la plus utile de sa vie».
Toutefois, dire que l'expérience n'a pas marqué du tout l'universitaire serait exagéré. Après son arrestation, il a du affronter une foule très mécontente: «Les gens m'arrachaient des morceaux de cheveux, ils me crachaient dessus. Les gens ont perdu la tête», raconte-t-il.
«Dire que ma tête devrait être sur une pointe, que je devrais être assassiné sur-le-champ... Cela ne me met pas dans tous mes états, parce que je comprends ce qu'est le fascisme.»
Depuis, Patrick Thelwell aurait reçu une vague de messages de haine sur les réseaux sociaux - y compris des menaces de mort. Ce qui semble ne pas le perturber plus que cela, affirme-t-il au quotidien britannique, parce que: «Ce n'est pas mon premier rodéo.»
Interrogé par le Mirror sur la motivation de son acte, l'étudiant de 23 ans s'en explique: «Nous avons un gouvernement qui applique des politiques fascistes, notamment par son traitement des réfugiés. Les médias attisent la haine». «Pas le Mirror», s'est-il toutefois senti obligé de préciser.
Finalement, pourquoi avoir visé le roi, alors qu'il essaie de sensibiliser au changement climatique depuis des décennies? Themwell rétorque: «Si c'est ce que nous considérons comme quelqu'un qui a agi le plus pour le changement climatique, cela montre à quel point la barre est basse! C'est un homme qui s'habille de bijoux volés en Inde, en Afrique et dans toutes les autres colonies.»
D'autres envies, Patrick? «Le Royaume-Uni dans son ensemble doit être aboli, dissous et ses actifs donnés en réparation pour aider le monde et renforcer la résilience à l'éruption climatique que nous avons causée.» C'est noté. (mbr)