La nouvelle est tombée lundi soir, en pleine cérémonie en mémoire de la reine Elizabeth à la cathédrale Saint-Gilles d’Edimbourg. Suite à l'accession au trône de Charles III, les postes d'une centaine de membres du personnel de Clarence House se retrouvent menacés.
Les employés personnels du prince ont été informés par le biais d'une lettre de Sir Clive Alderton, conseiller principal du souverain, rapporte le Guardian. «Le changement de rôle de nos mandants signifiera également un changement pour notre maison…», débute la missive. «On s'attend à ce que le besoin des postes principalement basés à Clarence House (...) ne soit plus nécessaire». Avant de conclure:
Parmi les postes menacés: les secrétaires privés, le bureau des finances, l'équipe de communication et le personnel de maison. Seuls ceux qui fournissent «un soutien et des conseils directs, proches et personnels» à Charles et Camilla sont assurés de conserver leur emploi, indique encore la lettre.
Autant dire qu'au moment où le personnel s'active 24 heures sur 24 heures pour faciliter la transition royale et l'accession de Charles sur le trône, la nouvelle a du mal à passer. Un membre du personnel s'est étranglé auprès du quotidien britannique:
Bon nombre d'entre eux, qui avaient supposé qu'ils seraient intégrés dans la nouvelle équipe du roi, affirment n'avoir reçu aucune indication de ce qui allait leur tomber sur la tête.
Un porte-parole de Clarence House a confirmé l’information auprès du Guardian: après l’installation du prince Charles en tant que roi du Royaume-Uni, «les activités de la maison de l’ancien prince de Galles et de l’ancienne duchesse de Cornouailles ont cessé et, comme l’exige la loi, un processus de consultation a débuté. Notre personnel a rendu de longs et loyaux services et, bien que certains licenciements soient inévitables, nous travaillons de toute urgence pour identifier des rôles alternatifs pour le plus grand nombre d’employés».
«La décision de Clarence House d’annoncer des licenciements en période de deuil est tout simplement sans coeur», a réagi dans un communiqué le secrétaire général du syndicat PCS. «Si des changements étaient à prévoir au moment où les rôles évoluent au sein de la famille royale, l’ampleur et la rapidité avec laquelle ils ont été annoncés sont impitoyables à l’extrême», ajoute le syndicat. Les employés de Clarence House ne sont pas représentés par un syndicat reconnu, note toutefois le Guardian.
Il n'a toutefois pas encore été confirmé si le roi et la reine consort quitteront Clarence House, où Charles s'est établi en 2003, pour aller habiter au palais de Buckingham. Elizabeth II vivait, elle, au château Windsor, à 35 km à l’ouest de la capitale.
Certaines parties de Buckingham Palace s'avèrent inhabitables, suite à d'importants travaux de rénovation qui pourraient se prolonger encore des années. Selon des rumeurs, Charles III, qui n'est pas un grand fan du palais, pourrait l'utiliser à des seules fins officielles (réceptions, audiences, investitures et banquets). Conservant, de ce fait, sa maison de Clarence House comme résidence à Londres et son personnel.
Jusqu’ici, selon l’inventaire annuel, les bureaux privés de Charles employaient l’équivalent de 101 personnes à temps plein. Les employés remerciés devraient se voir proposer des offres d'emploi alternatif dans les autres foyers royaux, ou, faute de quoi, une aide pour trouver un nouvel emploi à l'extérieur, avec une indemnité de licenciement «renforcée» au-delà du minimum légal.
Aucune décision finale n'a encore été prise, une période de consultation commençant dès lundi prochain après les funérailles nationales. (mbr)