Le président chinois Xi Jinping a obtenu dimanche un troisième mandat à la tête de la Chine. Il devient, à l'issue d'un congrès qui lui a permis de renforcer son pouvoir sur le Parti communiste chinois (PCC), le dirigeant le plus puissant de Chine depuis Mao Tsé-toung, fondateur du régime communiste.
En une décennie à la tête du pays et après avoir balayé toute contestation, Xi Jinping a réussi le pari de faire de la Chine la deuxième économie mondiale, dotée d'une des armées les plus puissantes au monde.
Xi Jinping a promis dimanche de «travailler dur» après avoir obtenu son troisième mandat à la tête du Parti communiste et donc de la Chine. «Je souhaite remercier sincèrement l'ensemble du parti pour la confiance qu'il a placée en nous», l'équipe dirigeante, a-t-il déclaré à la presse.
L'homme fort de Pékin a été désigné pour un troisième mandat de cinq ans par un comité central largement remanié du PCC. Il devrait être officiellement confirmé à la présidence du pays en mars 2023. Il a également été reconduit à la tête de l'armée chinoise.
Le 20e congrès du parti s'est refermé samedi après une semaine de délibérations à huis clos, avec le renouvellement de 65% des membres du comité central, sorte de parlement interne au parti, selon des calculs de l'Agence France-presse (AFP).
Au cours de leur première réunion dimanche matin, les 205 membres de ce parlement - dont 11 femmes seulement - ont désigné les 25 représentants du bureau politique, l'instance de décision du PCC, ainsi que son comité permanent. Cet organe tout-puissant détient la réalité du pouvoir en Chine.
Conformément à la coutume, les membres du comité permanent sont annoncés par ordre d'importance, le numéro un étant le secrétaire général, Xi Jinping.
A priori, le numéro deux ou le numéro trois sera le prochain premier ministre qui succédera à Li Keqiang. Parmi les noms évoqués pour le remplacer: l'actuel vice-premier ministre Hu Chunhua ou Li Qiang, chef du parti à Shanghaï, en dépit d'une gestion chaotique du confinement au printemps.
Le président chinois Xi Jinping a assuré dimanche que «le monde a besoin de la Chine», lors d'une allocution devant la presse après avoir obtenu un troisième mandat à la tête du parti communiste et donc du pays.
Il a salué «deux miracles» réalisés dans le pays: «Un développement économique rapide et une stabilité sociale sur le long terme».
Le Bureau politique, instance de décision du PCC, ne compte aucune femme pour la première fois en 25 ans, selon sa nouvelle composition dévoilée dimanche.
Sun Chunlan, l'unique femme qui faisait partie de ce groupe de 25 personnes, a pris sa retraite et aucun des nouveaux membres n'est une femme.
Le nouveau Bureau politique compte cette fois 24 membres. Samedi, la nouvelle composition du Comité central, sorte de parlement du parti avec 205 membres, avait montré la présence de seulement 11 femmes.
«Les femmes continuent d'être fortement sous-représentées au sommet de la politique chinoise», note dimanche la lettre d'information spécialisée Neican China.
Elle note que le pourcentage de femmes au nouveau Comité central a même reculé, passant de 5,4% à 4,9%.
«Pour mémoire, les femmes représentent 48,8% de la population chinoise et 29,4% des membres du Parti communiste», souligne la publication. (ats/myrt)