L'homme fort de Pékin est arrivé mercredi dans la localité de Nyingchi, dans le sud-est du Tibet, a annoncé vendredi l'agence Chine nouvelle, avec 48 heures de retard. Sa visite coïncide avec le 70e anniversaire de l'invasion de la région autonome par les troupes communistes, un événement célébré à Pékin comme une «libération pacifique».
Signe de la sensibilité politique de la région, la dernière visite d'un président chinois au Tibet remonte à 1990.
Avant d'accéder au pouvoir suprême, Xi Jinping s'était lui aussi rendu au Tibet. C'était en juillet 2011, à l'occasion du 60e anniversaire de la «libération pacifique» du Tibet. Xi était alors vice-président de la Chine.
Chine : Confirmation officielle : "Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, a visité la ville de Nyingchi (Linzhi), dans la région autonome du Tibet."https://t.co/APdPUcHd5W pic.twitter.com/MCG0nwHzUq
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) July 23, 2021
Selon le mouvement pro-tibétain Campagne internationale pour le Tibet, des habitants de Lhassa «ont fait état d'une activité et de contrôles inhabituels de leurs mouvements» avant la visite, évoquant des routes barrées et une surveillance policière renforcée.
Depuis des émeutes anti-chinoises en 2008, Pékin a investi massivement au Tibet dans l'espoir de lutter contre l'influence du dalaï-lama, le chef spirituel tibétain qui vit en exil en Inde depuis 1959. La contestation n'a pas disparu pour autant, émergeant sporadiquement sous la forme d'immolations par le feu de moines bouddhistes. (ats)