International
Chine

Covid-19 et Chine: l'UE n'arrive pas à se mettre d'accord

Covid-19: l'UE n'arrive pas à se mettre d'accord sur les voyageurs chinois

A woman wearing a face mask takes a smartphone photo along a tourist shopping street in Beijing, Friday, Oct. 7, 2022. Friday is the last day of China's National Day holiday period. (AP Photo/Mar ...
Une voyageuse originaire de Pékin, en Chine.Image: sda
Alors que l'OMS juge «compréhensibles» les mesures de protection prises par les autres pays, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies juge «injustifiée» l'introduction d'un dépistage.
30.12.2022, 05:2330.12.2022, 07:40
Plus de «International»

L'harmonie ne règne pas pour l'heure dans la position des différentes instances face à la venue de voyageurs en provenance de Chine après que Pékin a desserré la vis en matière de contrôle du Covid-19.

L'introduction d'un dépistage obligatoire du Covid-19 au sein de l'Union européenne pour les voyageurs arrivant de Chine - qui connaît une explosion des cas - est «injustifiée», a estimé jeudi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC):

«Les pays de l'UE ont des niveaux d'immunisation et de vaccination relativement élevés et les variants circulant en Chine circulent déjà dans l'UE, expliquant qu'une telle mesure n'est pas nécessaire au niveau de l'Union européenne dans son ensemble.»

Pour l'agence européenne, «les infections potentielles» pouvant être importées sont «plutôt faibles» par rapport au nombre d'infections circulant déjà au quotidien:

«Les systèmes de santé sont aujourd'hui capables de gérer la maladie»

La Commission européenne avait convoqué une réunion informelle ce jeudi pour «discuter (...) de possibles mesures pour une approche coordonnée» des Etats de l'UE face à l'explosion des cas de Covid en Chine:

«La Commission va continuer à faciliter les discussions entre les Etats membres»

Compréhensibles

Plusieurs pays dont l'Italie ou le Japon, ainsi que les Etats-Unis, ont déjà décidé d'imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine.

Sans nommer explicitement de pays, Pékin a appelé jeudi à privilégier des mesures «scientifiques» qui n'entravent pas les échanges humains.

Pour sa part le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus a estimé jeudi que les mesures de protection prises par les autres pays face à la flambée de Covid en Chine sont «compréhensibles» au vu du manque d'informations fournies par Pékin.

«En l'absence d'informations complètes venant de Chine, il est compréhensible que des pays prennent les mesures dont ils pensent qu'elles protègeront leurs population. Afin de pouvoir procéder à une évaluation complète des risques liés à la situation du Covid-19 en Chine, l'OMS a besoin d'informations plus détaillées.»
Tedros Adhanom Ghebreyesus

Hôpitaux submergés

La fin soudaine ce mois-ci de la politique du «zéro Covid» en Chine, qui devrait favoriser une reprise des voyages à l'étranger des Chinois, est survenue alors que ce pays fait face à la plus importante vague de contaminations au monde, amplifiée par l'apparition de nouveaux variants.

Depuis la levée des restrictions, les hôpitaux chinois sont submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, et vulnérables car peu ou pas vaccinés.

En dépit du rebond épidémique, les autorités vont cesser le 8 janvier les quarantaines obligatoires à l'arrivée en Chine - mais un test de dépistage de moins de 48 heures sera toujours exigé -, et autoriser les Chinois à de nouveau voyager à l'étranger, après trois ans de frustrations.

A Shanghai, des journalistes de l'AFP ont vu jeudi des patients masqués être acheminés sur des civières vers un grand hôpital de la ville. Dans l'établissement, un malade s'est plaint d'avoir attendu quatre heures pour obtenir des médicaments.

A Tianjin (nord), près de Pékin, deux hôpitaux submergés de patients atteints du Covid. Les médecins doivent travailler sans relâche même s'ils sont contaminés, a indiqué l'un d'eux.

En dépit du contexte, seuls 5000 nouveaux cas et un décès ont été annoncés jeudi par le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).

Des chiffres qui ne semblent plus refléter la réalité, les dépistages généralisés n'étant désormais plus obligatoires. (ats/jch)

Malaisie: un rat mange du poulet au restaurant... à côté des clients
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Kamala Harris a une bonne raison d'avoir un style chiant comme la pluie
En ce qui concerne ses choix vestimentaires, la vice-présidente en campagne pour la Maison-Blanche a trouvé une solution redoutable.

Si Kamala Harris a pigé un truc, c'est qu'il existe encore une grande différence entre les hommes et les femmes politiques en ce bas monde: l'attention que le public porte à leurs fringues respectives.

L’article