Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a une nouvelle fois accusé la Chine de «continuer à perpétrer des crimes contre l'humanité et un génocide» contre les musulmans ouïgours.
Un nombre croissant de ténors républicains appellent le gouvernement démocrate de Joe Biden à boycotter la compétition sportive hivernale pour protester contre ces violations des droits humains.
Mais jusqu'ici, les dirigeants américains ont temporisé. Interrogé par la presse sur un éventuel boycott, un haut responsable du département d'État chargé de la liberté de religion, Dan Nadel, a répondu que Washington était toujours en train d'«examiner les options en termes de politique et de message».
«Cela inclut de contrer l'intention de Pékin d'utiliser les Jeux comme plateforme pour valider, en quelque sorte, son modèle de gouvernance et cacher ses violations flagrantes des droits humains» défend Nadel. Cela concerne aussi le Tibet, Hongkong et le reste de la Chine.
Le gouvernement chinois a «transformé le Xinjiang» en «une prison à ciel ouvert» et «les déplacements des personnes sont suivis de près», a affirmé Dan Nadel. «Nous sommes conscients que, s'agissant des Jeux olympiques, nos efforts seront plus efficaces si nous agissons avec des partenaires qui pensent comme nous», a-t-il poursuivi.
Today, the United States designated a Chinese Communist Party official for his involvement in the arbitrary detention of Falun Gong practitioners. We will continue to promote accountability for those responsible for religious freedom violators around the world.
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) May 12, 2021
Parallèlement, Antony Blinken a annoncé de nouvelles sanctions contre Yu Hui, ancien haut responsable de Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan. Il est impliqué dans des «violations des droits humains», à savoir «la détention arbitraire» de fidèles du groupe religieux Falun Gong, interdit en Chine «en raison de ses croyances spirituelles». Yu Hui et sa famille proche sont désormais interdits d'entrée aux États-Unis. (ga)