Le geste est cocasse, mais la réalité bien moins amusante. Une jeune employée dans l’administration chinoise a été filmée en train de frapper son patron sur la tête avec un balai à serpillière. L’homme, assis à son bureau, reste stoïque pendant de longues minutes et se couvre le visage avec les mains. À demi-mot, il tente de s’excuser.
Publié dimanche 11 avril sur les réseaux sociaux chinois, le clip de quatorze minutes a été vu plusieurs millions de fois selon le New York Times. Très vite, une vague de soutien des internautes s’est formée pour Zhou, l’employée en question. Sur la plateforme sociale chinoise Weibo, de nombreuses femmes ont félicité la tolérance zéro de cette travailleuse, selon le site en ligne chinois Sixth Tone.
Le harcèlement sexuel est défini comme condamnable depuis une loi de mai 2020. La Chine, dont les institutions sont restées hermétiques au mouvement #MeToo, a fait un premier pas dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le code civil reconnaît pour la première fois le harcèlement sexuel. Ainsi, un citoyen chinois peut être reconnu responsable de «propos, paroles, images ou actes corporels utilisés à des fins de harcèlement sexuel contre la volonté d’une autre personne». (ga)