Citant d'anciens et d'actuels responsables américains familiers de l'affaire, le quotidien britannique a affirmé que l'enquête visant Dong Jun s'inscrivait dans le cadre d'investigations plus larges sur la corruption au sein de l'armée. Ancien commandant au sein de la marine, Dong Jun a été nommé ministre de la défense en décembre 2023, à la suite de l'éviction soudaine de son prédécesseur Li Shangfu, sept mois seulement après son entrée en fonction.
Li Shangfu a par la suite été exclu du parti communiste chinois, étant «soupçonné de corruption» et accusé d'avoir «reçu d'énormes sommes d'argent», selon la télévision d'Etat. Son propre prédécesseur, Wei Fenghe, lui aussi soupçonné de corruption, a également été écarté du parti.
Le président chinois Xi Jinping mène depuis son arrivée au pouvoir il y a un peu plus de dix ans une vaste campagne de répression de la corruption chez les fonctionnaires, qui s'est élargie à l'armée. Ses détracteurs estiment qu'elle lui sert à éliminer ses rivaux sur le plan politique. Au début novembre, Xi Jinping a ordonné à l'armée d'«enquêter sur la corruption et les tendances malsaines parmi les officiers et les soldats et [d'y] remédier».
En attendant, ni le ministère chinois des affaires étrangères ni l'ambassade de Chine à Washington n'ont répondu aux sollicitations de l'AFP. (mbr/ats)