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David Malpass, dirigeant de la Banque mondiale, démissionne

Nommé par Trump, le président de la Banque mondiale démissionne

epa10244061 A person dressed as World Bank Group President David Malpass joins protesters as they march outside the World Bank and IMF during the 2022 Annual Meetings of the IMF and World Bank Group ( ...
Le dirigeant de la Banque mondiale est accusé par des militants de ne pas avoir fait assez pour le climat. Image: keystone
David Malpass, climatosceptique, va quitter son poste. L'institution est en pleine réforme, pressée d'en faire plus sur la question climatique.
16.02.2023, 06:0916.02.2023, 07:15
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Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a annoncé mercredi qu'il quitterait son poste d'ici le 30 juin, avec un an d'avance. Treizième président de l'organisation basée à Washington, l'Américain âgé de 66 ans, avait été nommé pour cinq ans en avril 2019, sur proposition de Donald Trump.

«Le groupe est fondamentalement solide, financièrement viable et bien placé pour accroître son impact sur le développement face aux crises mondiales urgentes»
David Malpass

Les raisons de sa démission, prévue d'ici le 30 juin, soit près d'un an avant la fin de son mandat, n'ont pas été précisées. Le dirigeant a, dans une note envoyée aux équipes de la Banque mondiale, évoqué «de nouveaux défis».

Climatosceptique

Il s'était récemment trouvé sous le feu des critiques, accusé par l'ancien vice-président américain, Al Gore, d'être climatosceptique et de n'avoir pas su renforcer le financement de projets climatiques dans les pays en développement.

Lors d'une table ronde organisée par le New York Times le lendemain, David Malpass avait refusé à trois reprises de dire s'il reconnaissait le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique. «Je ne suis pas scientifique», avait-il fini par déclarer, pressé par le public.

Or, de nombreux pays membres de la Banque mondiale poussent pour que l'institution soit moteur en matière, notamment, de changement climatique. Les organisations environnementales ont salué son départ.

«Perdu un temps précieux»

«Sous David Malpass, la Banque mondiale a perdu un temps précieux dans la lutte contre le changement climatique. Non seulement il n'a pas réussi à arrêter les actions qui alimentent le chaos climatique et l'injustice, mais Malpass a fait pression pour des politiques favorables à Wall Street qui vont à l'encontre de l'intérêt public»
L'ONG Friends of the Earth

Une réforme de l'institution, afin qu'elle réponde mieux aux besoins de financement des pays en développement, a été lancée en octobre sous l'impulsion de certains pays membres, notamment des Etats-Unis. La première phase de mise en oeuvre devrait débuter en avril.

La recherche d'un successeur va désormais être lancée, et les Etats-Unis proposeront un candidat, a-t-elle encore souligné. Une règle tacite accorde la direction de la Banque mondiale à un Américain, et celle du Fonds monétaire international (FMI) à un Européen.

Créée en 1944, la Banque mondiale, qui soutient des projets de développement, compte aujourd'hui 189 Etats membres et plus de 10 000 collaborateurs dans le monde entier. (ats/jch)

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