Pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine ou encore changements climatiques: depuis la Seconde Guerre mondiale, aucune génération n'a subi autant de crises internationales que la jeunesse d'aujourd'hui. L'étude «Jeunes Europe 2022» menée par la fondation Tui, présentée à Berlin jeudi 7 juillet, revient sur ce constat. Plus de 6000 jeunes entre 16 et 26 ans ont été interrogés en France, en Allemagne, en Grèce, en Italie, en Pologne, en Espagne et au Royaume-Uni.
Les crises se succèdent à un rythme toujours plus soutenu et les jeunes ne sont pas épargnés. Arte l'expliquait, jeudi 7 juillet, dans son journal du soir: la menace principale pour la jeunesse n'est ni la pandémie, ni la guerre en Ukraine, mais bien le changement climatique et ses conséquences. Marcus Spittler, politologue, s'exprime à ce sujet:
En Espagne, une jeune donne son avis sur la question dans le reportage:
Selon l'étude présentée par Arte, le pessimisme gagne du terrain chez les jeunes. La majorité d'entre eux pense en effet que l'ordre du monde est en train de changer. En Angleterre, une femme s'exprime:
Le Zeit Online quant à lui indique que la majorité de la jeunesse européenne voit dans la guerre d'agression de la Russie en Ukraine «un changement d'époque»; 26% des personnes interrogées sont fortement d'accord avec cette affirmation. Les Grecs en particulier considèrent la guerre comme un tournant fondamental.
D'après le média allemand, c'est surtout en Pologne, en Allemagne, en Italie et en Grèce que les jeunes considèrent l'invasion de l'Ukraine comme une menace personnelle. Au Royaume-Uni, en revanche, les craintes sont moins prononcées.
Près de la moitié des sondés craignent, toutefois, la guerre dans un pays de l'Union européenne (UE) dans les dix prochaines années; 54% des personnes interrogées accepteraient que leur pays fournisse des armes à d'autres pays, afin d'y faire cesser les crimes de guerre et les violations des droits de l'homme.
Arte précise finalement que la démocratie reste plébiscitée par la majorité des jeunes européens. Et un tiers des participants voit dans la liberté d'expression la liberté personnelle la plus importante. L'Europe quant à elle continue à avoir la cote: 70% des sondés souhaitent que leur pays reste dans l'Union européenne.
En conclusion du reportage, la chaîne annonce que les jeunes regardent les crises actuelles en face. Beaucoup se disent prêts à retrousser leurs manches pour améliorer les choses. (aga)