Les Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, viennent de vivre leur hiver le plus chaud jamais enregistré, a annoncé vendredi l'agence américaine de référence. Il a été notamment marqué par des feux et fonte de glace record.
La moyenne des températures durant l'hiver météorologique, de décembre à février, pour les Etats-Unis contigus (qui ne comprennent notamment pas l'Alaska ou Hawaï) était de 3,1°C, a déclaré l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
Un incendie, le Smokehouse Creek, s'est déclenché au Texas en février, et a brûlé plus de 430'000 hectares, devenant le plus grand incendie de l'histoire de cet Etat du sud.
Le mois dernier seul se classe à la troisième place des mois de février les plus chauds aux Etats-Unis, selon les données de NOAA remontant sur les 130 dernières années.
Au niveau mondial, l'observatoire européen a déclaré plus tôt cette semaine que les trois derniers mois avaient été les plus chauds jamais enregistrés, février s'inscrivant dans une série de neuf records mensuels consécutifs:
L'analyse des températures mondiales est attendue la semaine prochaine, mais est généralement similaire à celle de Copernicus.
Les températures élevées ont alimenté de fortes tempêtes ayant abouti à des tornades dans le Midwest américain.
Le président américain Joe Biden, qui a prononcé jeudi soir devant le Congrès son discours sur l'état de l'Union, a assuré «écrire l'histoire en s'attaquant à la crise climatique»:
Les Etats-Unis sont actuellement le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre en valeur absolue, derrière la Chine. Mais en prenant en compte les émissions historiques, c'est-à-dire cumulées depuis 1850, ils sont toujours en tête.
L'Organisation météorologique mondiale indique qu'il y a des chances que La Niña - qui, à l'inverse d'El Niño, fait baisser les températures mondiales - se développe «plus tard cette année» après des conditions neutres entre avril et juin. (ats/jch)