Athènes en Grèce et Istanbul en Turquie s'efforçaient, mardi soir, de dégager leurs axes routiers après la tempête de neige exceptionnelle qui s'est abattue en Méditerranée orientale. Selon Costas Lagouvardos, directeur de recherche à l’Observatoire national d’Athènes, la capitale grecque n’a pas connu de telles conditions météorologiques depuis 1968.
Les autorités turques ont ordonné l'enlèvement de tous les véhicules privés abandonnés dans les rues d'Istanbul encombrées de neige. A Athènes, militaires et pompiers s'efforçaient toujours mardi à la nuit tombée de dégager, à l'aide de pelles et de grues, les centaines de voitures laissées sur les chaussées encore enneigées.
Sur Attiki Odos, le périphérique à péage qui entoure Athènes et dessert l'aéroport, 3500 automobilistes avaient dû être évacués dans la nuit de lundi à mardi, piégés par des chutes de neige «exceptionnelles», a rapporté le ministre grec de la Protection civile et du changement climatique, Christos Stylianides.
Nombre d'entre eux avaient dû abandonner leurs véhicules sur la chaussée recouverte de neige, la température étant tombée en dessous de zéro. Un sexagénaire sans domicile fixe a été retrouvé mort à Thessalonique, la deuxième ville du pays, dans le nord, probablement à cause du froid.
La paralysie du réseau routier à Athènes, recouvert d'un épais manteau blanc, a contraint le gouvernement grec à décréter deux journées chômées mardi et mercredi.
Tous les services publics et privés ont été suspendus en Attique, la région d'Athènes, et sur certaines îles enneigées, à l'exception des services essentiels.
Les monuments d’Istanbul ont été recouverts d’un manteau banc, ce qui a donné lieu à des séances photos pour les touristes et les locaux. L’hiver est souvent froid dans les terres en Turquie et la neige n’y est pas si rare.
Mais là, le blizzard a contraint l'aéroport ultra-moderne d'Istanbul - un des plus fréquentés d'Europe - à fermer lundi après-midi, pour la première fois depuis son ouverture en 2019. Une seule des trois pistes était ouverte au trafic mardi et à peine quelques appareils ont été autorisés à atterrir ou décoller, sur les centaines prévus.