Il y a une chance sur deux pour que la température mondiale annuelle moyenne soit temporairement supérieure de 1,5°C aux valeurs préindustrielles pendant l'une des cinq prochaines années au moins, a indiqué l'ONU mardi.
D'après un nouveau bulletin sur le climat publié mardi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, la probabilité d'un dépassement temporaire du seuil de 1.5°C n'a cessé d'augmenter depuis 2015, année où ce risque était proche de zéro:
«Nos océans continueront à se réchauffer et à s'acidifier, la glace de mer et les glaciers continueront à fondre, le niveau de la mer continuera à s'élever et les conditions météorologiques extrêmes continueront à s'intensifier», a encore averti le haut responsable de l'OMM.
Il a souligné que le réchauffement de l'Arctique est «particulièrement marqué», alors même que les conditions qui prévalent dans cette région ont des répercussions sur la planète entière.
Selon ce bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l'échelle mondiale, établi par le Service météorologique du Royaume-Uni (Met Office) qui est le centre principal de l'OMM pour ce type de prévisions:
Ce record est actuellement détenu par l'année 2016, qui avait été marquée par un puissant épisode El Niño, phénomène océanique naturel qui entraîne une hausse des températures.
En 2021, la température moyenne de la planète a dépassé de 1,11°C celle de l'ère préindustrielle de référence, selon un récent rapport de l'OMM sur l'état du climat mondial. La version finale du document sera publiée le 18 mai.
Selon l'OMM, les épisodes La Niña consécutifs du début et de la fin de 2021 ont entraîné un refroidissement des températures mondiales, «mais ceci n'est que temporaire et n'inverse nullement la tendance au réchauffement planétaire sur le long terme». L'apparition d'un épisode El Niño contribuerait immédiatement à l'augmentation des températures. (ats/jch)