
Manifestation à Lausanne, en Suisse, le samedi 6 novembre 2021.Image: sda
Si toute l'humanité vivait comme les Français, elle aurait consommé ce 5 mai toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an, a annoncé jeudi le WWF.
05.05.2022, 04:2105.05.2022, 07:15
Chaque année, l'ONG américaine Global Footprint Network calcule le «jour du dépassement» pour le monde - 29 juillet en 2021 -, en croisant l'empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population) et la «biocapacité» de la Terre (capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l'homme, notamment la séquestration du CO2).
Cet indice qui ne cesse de se dégrader depuis des décennies (à l'exception de l'année 2020 marquée par la crise du Covid-19) vise à illustrer la consommation d'une population humaine en expansion sur une planète limitée. Et il se décline également par pays.
Pour 2022, le jour du dépassement pour la France tombe le 5 mai, environ 5 mois plus tôt qu'en 1961. Si le monde entier consommait aujourd'hui comme les Français, il faudrait 2,9 Terres pour subvenir aux besoins des habitants, précisent Global Footprint et son partenaire WWF.
Similaire en Suisse
En 2021, le jour du dépassement pour la Suisse était le 11 mai, ce qui correspondait à 2,8 Terres.
«Tous les présidents de la Ve République ont laissé l'empreinte écologique du pays se dégrader. En moyenne, selon les données utilisées chaque année par le Global Footprint Network, entre 1981 et 2007, le jour du dépassement a avancé de 10 jours à l'issue de chaque mandat.»
WWF France
Mais «bonne nouvelle: nous n'y sommes pas condamnés», a commenté sa présidente d'honneur Isabelle Autissier. L'ONG estime que la France peut gagner 25 jours (30 mai) d'ici à 2027:
- En divisant par deux l'utilisation de pesticides, en parvenant à 25% de terres cultivées en biologique;
- En réalisant 700 000 rénovations complètes de maisons chaque année;
- En faisant baisser de 20% la consommation de protéines animales;
- En accélérant le développement des énergies renouvelables.
(ats/jch)
Le ton monte mercredi chez les négociateurs à la COP28 pour tenter de terminer la première semaine avec des progrès sur la question des énergies fossiles.
L'année 2023 sera bien la «plus chaude» de l'histoire. A Dubaï, une nouvelle version du texte en discussion en vue d'un futur accord, théoriquement d'ici le 12 décembre, est attendue «probablement» mercredi dans la journée, selon un observateur. Mais rien n'est jamais certain à la COP, ni sur la forme ni sur le fond.