Les négociations entre le gouvernement colombien et son peuple ne progressent pas. Depuis fin avril, des manifestations d'une ampleur inédite y ont fait des dizaines de morts. Mercredi, des milliers de manifestants sont retournés scander leur désarroi dans les rues de plusieurs villes du pays.
La crise sociale, qui a éclaté le 28 avril contre un projet de hausse des impôts, depuis retiré, se traduit par des manifestations quasi quotidiennes. Ces protestations s'illustrent surtout par des barrages routiers et de violents affrontements avec les forces de l'ordre.
Au moins 61 personnes sont mortes depuis le début des manifestations, dont 20 décès apparemment dus à de la violence policière. 16 d'entre eux auraient été causés par des balles tirées dans l'intention de «tuer».
Près de 2400 civils et policiers ont par ailleurs été blessés en près d'un mois et demi de protestations, selon un bilan du ministère de la Défense. Le Comité national de grève, organisation la plus visible de la mobilisation, a suspendu dimanche les négociations entamées le 7 mai dernier avec le gouvernement d'Ivan Duque, au pouvoir depuis 2018. (ats)