Les électeurs renouvelaient pour quatre ans les 296 membres du Sénat et de la chambre basse, un parlement sortant contrôlé par une droite au pouvoir à bout de souffle, traditionnel fief des baronnies régionales à l'image considérablement ternie par des affaires de corruption.
«Ils ont fonctionné correctement dans tout le pays», a commenté dans la foulée le patron de l'autorité électorale. Dans un pays où la violence des groupes armés s'est accrue de façon alarmante ces dernières années, le gouvernement s'est félicité d'une «normalité totale» dans le déroulement du vote dans les 12 500 bureaux répartis sur le territoire.
Deux soldats ont néanmoins été tués et deux autres blessés dans des attentats à la bombe dans le sud du pays, selon l'armée. L'autorité électorale a confirmé une cyberattaque contre son site Internet peu avant l'ouverture du scrutin, mais a pu la maîtriser rapidement.
Les électeurs avaient aussi la possibilité de prendre part aux primaires des principaux partis pour choisir les candidats à la présidentielle du 29 mai, à laquelle le chef de l'Etat sortant ne peut se représenter.
Vers 18h00 locales, au fil des résultats, le candidat de la gauche Gustavo Petro, guérillero reconverti au «progressisme» social-démocrate, arrivait sans surprise très largement en tête du camp de gauche, le «pacte historique», avec 80% des votes.
L'ancien maire de Medellin Federico Gutierrez était également en bonne place (54%) pour remporter l'investiture du centre-droit («Equipe pour Colombie»), tandis qu'au centre-gauche («centre espérance»), l'ex-gouverneur du puissant département d'Antoquia Sergio Fajardo menait la course avec 32%. (ats)