L'issue judiciaire de l'affaire Pierre Palmade n'a plus aucune espèce d'importance. Vous savez, ce comédien pédé, perché, drogué, obsédé, torché, ruiné, privilégié, botoxé (biffez ce qui ne conviendrait pas). Qu'il écope de trois mois avec sursis ou dix ans sans répit, le mal est fait.
Pierre Palmade restera à jamais ce pédo-sataniste notoire, planquant des enfants dans une cave lugubre. Ce comédien hors sol, protégé par un Etat profond composé au minimum de deux ou trois ministres, de quelques aristocrates, peut-être même d'un chanteur has-been, de Mickey Mouse et d'une poignée d'aliens.
On ne serait même pas surpris d'apprendre demain que ce pervers de l'élite parisienne soit l'unique responsable du réchauffement climatique, de l'autotune, de la guerre contre l'Ukraine, de la pizza ananas et de la propagation de Covid-19. N'aurait-il pas, d'ailleurs, de vagues origines chinoises et le 06 de Vladimir Poutine dans son téléphone portable? A défaut d'abriter la moindre photo, «à ce jour», d'un pauvre gamin à moitié à poil.
En vérité, personne n'en sait rien, mais BFM nous l'affirmait, vendredi, grâce (sans doute) au même charognard assermenté qui, depuis bientôt quatre semaines, piétine le secret de fonction et vomit ses indiscrétions dans la gorge consentante des Clark Kent de l'indécence.
De toute façon, Pierre Palmade, c'est «l'arbre qui cache la forêt» nous jure Karl Zero, ce justicier-comploteur qui voit des pédophiles dans chaque personnalité ayant plus de pouvoir que lui. Et puis, ces enfoirés d'«escort-boys sans papiers» auront probablement fait «disparaître les preuves», avec la complicité précieuse d'un ex-amant fiché S et de (soyons fous) Joe Biden, Hannibal Lecter et Michèle Laroque.
Etant donné que Pierre Palmade a désormais davantage de sextoys dans son tiroir que d'alliés dans son entourage, pourquoi se priver? Franchement, on n'est pas bien, là, délesté de la moindre poussière de dignité, à se défouler sur l'état de droit, le secret de l'instruction et l'entière existence du responsable d'un grave accident de la route, comme des animaux mal psychanalisés?
De l'affaire Palmade, on croit savoir tellement de choses qu'on ne saura finalement plus rien. Quand la sanction des juges, cette relique malmenée, atterrira sur les épaules déjà incarcérées du comédien, elle paraîtra tout à la fois clémente, démesurée, anachronique, biaisée, superflue, déconnectée. Même si les enquêteurs devaient un jour tomber, malgré tout, sur des restes de chiots que le comédien dégustait après ses traditionnelles séances de chemsex, le procès est vain.
Oh, plus tellement pour l'accusé qui, selon l'éminent Yann Moix, ne se suicidera pas, tant il s'aime très fort. Son cadavre médiatique est méconnaissable.
Le procès est désormais vain pour les parties civiles, qui peuvent faire une croix sur leur droit au soulagement ou à la colère, pourtant si légaux et si fondamentaux, au moment de la lecture du lointain verdict.
Ces trois victimes malheureuses ne parviendront pas à tourner la page ou donner une chance au futur, malgré l'irresponsable et injuste coup de volant du passé. Car cette famille restera celle qui a permis, à tous les charognards, de révéler le Pierre Palmade reptilien, couvert par les francs-maçons pédophiles du Café de Flore.