Du strass et des flashs sous les lambris du palais de justice de Paris: la reine des influenceuses Kim Kardashian a pris place mardi après-midi dans la salle d'audience où elle doit témoigner au procès de son braquage en 2016 devant des journalistes du monde entier, des curieux et des fans. Toute en noir, jupe longue et chignon serré, la star s'est présentée peu avant 13h30 à l'une des entrées de ce palais situé en plein coeur de Paris, saluant la foule d'un geste de la main avant de prendre place dans la salle des assises, ont constaté des journalistes.
L'audition devant la cour d'assises de Kim Kardashian, arrivée lundi soir des Etats-Unis, est prévue en début d'après-midi. La star fera ensuite une déclaration devant les caméras, ont indiqué ses avocats.
Certains étaient là dès l'aube pour avoir une chance de l'apercevoir en chair et en os. «On est fans de Kim et on veut la soutenir. Et que justice soit faite», explique Clément Treboutte, dans la file d'une vingtaine de personnes avec deux amis, tous sur leur 31 pour l'occasion. «Ça fait des siècles» que les trois amis - «dans la création de contenus, lifestyle, make-up» comme elle -, suivent le parcours de Kim Kardashian.
MJ Corey, écrivaine américaine, est là depuis 05h du matin. «C'est une bonne opportunité de voir Kim dans un nouvel environnement», explique celle qui travaille «sur la déconstruction du projet médiatique des Kardashian» et veut voir «comment elle gère une situation comme celle-là».
A l'intérieur du palais de justice historique de l'île de la Cité, les caméras se sont alignés sur des dizaines de mètres dans le couloir réservé aux médias. «Salle d'audience complète», indique un panneau avant les contrôles de sécurité. Près de 500 journalistes, dont nombreux étrangers, sont accrédités au procès.
L'audience du matin est consacrée au témoignage de l'ex-styliste de Kim Kardashian, qui s'était cachée au rez-de-chaussée du duplex occupé par la star dans cet hôtel de luxe au coeur de Paris pendant le braquage, la nuit du 2 au 3 octobre 2016. «Je n'étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu'on est toutes petites», explique à la barre Simone Bretter, 45 ans silhouette fluette et carré blond.
Alors quand elle est réveillée par un bruit vers 3h du matin, elle sait tout de suite qu'il y a un problème. «C'était un son que je n'avais jamais entendu de la part de Kim. C'était de la terreur», décrit-elle à la barre. «J'ai entendu: "J'ai des bébés et j'ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre"».
Simone Bretter s'enferme dans sa salle de bain et alerte le garde du corps de Kim Kardashian. A l'étage, elle entend encore «des hommes crier» et «Kim qui criait toujours, j'entendais la terreur dans sa voix».
Mais les malfrats vont prendre la fuite en voyant que le garde du corps a essayé de joindre Kim Kardashian. En emportant neuf millions d'euros de bijoux, dont l'énorme bague de fiançailles offerte par Kanye West et exhibée sur les réseaux sociaux par l'influenceuse.
Depuis, témoigne la styliste qui avait «pleuré tout le vol retour» vers les Etats-Unis, la vie de Kim Kardashian« a complétement changé en termes de sécurité». Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et là tout le temps. «Même moi je peux plus aller chez elle sans être sur une liste et je dois passer la sécurité.»
En début d'après-midi, c'est Kim Kardashian, 44 ans, qui va s'avancer à son tour à la barre. «Elle est prête à affronter ses agresseurs», a déclaré son avocate Léonor Hennerick, qui la représente avec Jonathan Mattout au procès. «Elle tenait vraiment à être ici», a abondé son avocat américain Michael Rhodes.
«J'ai cru que j'allais mourir, je me préparais au moment où ils allaient tirer et me tuer», avait raconté la star. «Ces 10 minutes ont vraiment changé toute ma vie». (jzs/afp)