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Guerre en Ukraine: le temps joue contre Poutine

Guerre en Ukraine: le temps joue contre Poutine.
Même en Serbie, pays étroitement lié à la Russie, les manifestations commencent à fleurir.Image: Andrej Cukic / EPA
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Le temps joue contre Poutine

Poutine s'est trompé sur la combativité de l'Ukraine, mais aussi sur la détermination de l'Occident. La guerre entre désormais dans une nouvelle phase et, malgré son caractère insupportable, il y a des raisons d'être confiant.
28.02.2023, 20:0228.02.2023, 20:02
Patrik Müller / ch media
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C'est à juste titre que l'on rend hommage ces jours-ci à la volonté de se battre, à la capacité de souffrir et à la persévérance des forces armées ukrainiennes et de la population. Le président Volodymyr Zelensky a une fois de plus trouvé les mots justes vendredi. «L'Ukraine a surpris le monde», a-t-il déclaré.

«Ce fut une année cruelle, une année de douleur, mais aussi une année de courage, d'espoir, d'unité. Nous ne nous sommes pas laissés briser»

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L'Occident mérite également d'être salué. Poutine avait parié que l'alliance des démocraties se briserait et que le soutien à l'Ukraine s'affaiblirait par lassitude. Cela ne s'est pas produit, bien qu'à notre époque où tout va très vite, cette guerre semble durer depuis deux ou trois ans. Les Russes sont d'une brutalité sans nom, ce qui rend la guerre presque insupportable.

Les Etats-Unis sont et restent la force décisive en matière d'aide financière et militaire. La visite de Joe Biden à Kiev la semaine passée a symbolisé l'importance primordiale de l'Amérique.

Et l'Europe? Elle ne s'avère pas être le continent faible et incapable d'agir que Poutine avait imaginé. Qui aurait pensé, il y a un an, que la Suède et la Finlande rejoindraient l'Otan? Que l'Allemagne livrerait des chars? Que l'adhésion de l'Ukraine à l'UE deviendrait une option? Que la dépendance vis-à-vis du pétrole russe cesserait et que celle vis-à-vis du gaz russe serait réduite?

La Suisse n'a pas une grande influence, et son rôle de médiateur ne semble pas être recherché. Elle s'est toutefois placée du bon côté, après quelques péripéties et rebondissements en matière de politique de neutralité. Ce n'est pas l'Etat qui apporte la plus grande contribution, mais certaines initiatives privées permettent d'accueillir les réfugiés à bras ouverts.

Poutine ne pense pas avoir perdu son pari. Son calcul est que les Etats autoritaires comme le sien, la Chine et l'Iran, ont plus de souffle que l'Occident. Il espère gagner sur la longueur. Le danger est réel, d'autant plus que les signes indiquant qu'il pourrait recevoir des armes de la Chine se multiplient.

Malgré tout, la confiance règne. Si l'Occident reste ferme, le temps ne jouera pas en faveur de Poutine, mais contre lui.

Traduit de l'allemand (nva)

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Un bâtiment en flammes après un bombardement russe, Kiev.
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