La très influente soeur du leader nord-coréen Kim Jong-Un s'en est prise mardi à la Corée du Sud et aux Etats-Unis, alors que les nouveaux secrétaires américains à la Défense et aux Affaires étrangères entament une visite à Tokyo et Séoul. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken va également rencontrer le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à Anchorage (Alaska), lors de ce même déplacement.
Les avertissements de Kim Yo Jong adviennent peu après le début de manoeuvres militaires conjointes entre les États-unis et la Corée du sud la semaine dernière. De quoi fâcher le régime du pays ermite.
Déjà, à la veille de la prise de fonctions de Joe Biden, le 20 janvier, le 8e congrès du Parti du travail, qui s'est tenu à Pyongyang, a été l’occasion pour Kim Jong-un de poser les bases des relations qu'il comptent avoir avec les Etats-unis. «Plus grand ennemi de la Corée du nord», selon ses propos.
La Corée du nord, qui aurait préféré la réélection de Donald Trump, avec lequel Kim Jong-un entretenait une relation personnelle, n’a guère fait parler d’elle depuis le dynamitage en juin du bâtiment abritant le bureau de liaison inter-coréen à Kaesong (Corée du Nord). En raison des turbulences de la campagne présidentielle aux Etats-Unis et du chaos qui a suivi l’élection de Joe Biden, le régime nord-coréen a disparu des radars américains.
Mais depuis l’échec du sommet à Hanoï, en février 2019, Pyongyang s’est employé à renforcer son arsenal, comme en témoigne le missile intercontinental aux dimensions impressionnantes exhibé le 10 octobre 2020 lors de l’anniversaire de la fondation du Parti du travail. (afp/ga)