Le Covid-19 a contribué à réduire le nombre de personnes en prison
Le Covid-19 «a contribué» à diminuer la population carcérale en Europe, notamment en raison «des restrictions de circulation» imposées durant la pandémie, selon une étude allant de janvier 2020 à janvier 2021.
«Moins d'interactions entre les personnes signifie moins d'infractions impliquant un contact dans l'espace public, moins d'arrestations et moins de détentions», explique dans le communiqué du conseil le professeur Marcelo Aebi, qui dirige l'équipe de chercheurs de l'université.
102 détenus pour 100 000 habitants
- Au 31 janvier 2021, «on comptait 1 414 172» détenus dans les 47 pays du Conseil de l'Europe (y compris la Russie, exclue récemment de l'organisation après avoir attaqué l'Ukraine);
- Soit «un taux de population carcérale [...] de 102 détenus pour 100 000 habitants», en baisse de 2,3% par rapport aux précédents chiffres carcéraux;
- Au 31 janvier 2020, les prisons européennes comptaient 1 528 343 détenus (104,3 détenus pour 100 000 habitants).
Ces chiffres confirment «une tendance [à la baisse, ndlr] observée depuis dix ans dans la plupart des Etats européens», rappelle l'étude.
En janvier 2021, c'est la Russie qui détenait le record du taux d'incarcération, avec 328 détenus pour 100 000 habitants, suivie par la Turquie (325) et la Géorgie (232).
La France, qui détient le record du taux de suicide, avec 27,9 pour 100 000 détenus, se situe loin derrière (92, 9).
A l'autre bout du spectre, c'est en Islande que le taux d'incarcération est le plus bas (41). (ats/jch)
