Le gouvernement britannique, confronté à une hausse des contaminations au Covid-19, a indiqué mardi «surveiller de très près» un nouveau sous-variant se propageant au Royaume-Uni. Son petit nom? Le variant «AY4.2» qui serait issu du très contagieux Delta apparu initialement en Inde et qui avait provoqué une reprise de l'épidémie en fin de printemps et début d'été.
«Nous surveillons de très près» cette nouvelle forme «et nous n'hésiterons pas à prendre des mesures si nécessaire», a déclaré un porte-parole de Downing street. Cependant, «rien ne permet de penser qu'elle se propage plus facilement», a-t-il tenté de rassurer.
L'émergence de ce nouveau variant, et ce, malgré la très forte contagiosité du Delta qui a tendance à écarter les nouvelles souches, fait craindre une transmissibilité encore plus forte de celui que l'on peut appeler Delta bis.
Cette version qui semble sous stéroïdes apparaît alors que le Royaume-Uni, qui déplore près de 139 000 morts du Covid-19 depuis le début de la pandémie, se trouve confronté à un nombre croissant de cas positifs. Ceux-ci dépassent désormais 40 000 chaque jour, soit un taux d'incidence bien plus élevé que dans le reste de l'Europe.
Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle, qui concerne, pour l'instant, surtout les adolescents et jeunes adultes, à d'autres facteurs:
Pour François Balloux, directeur de l'Institut de génétique de l'UCL (Bruxelles), le nouveau variant «n'est pas à l'origine de la récente augmentation du nombre de cas au Royaume-Uni». Elle explique qu'avec sa faible fréquence pour l'instant, même «une transmissibilité 10% supérieure n'aurait pu causer qu'un petit nombre de cas supplémentaires».
Le nouveau variant «AY4.2» est quasi inexistant en dehors du Royaume-Uni, mis à part trois cas aux Etats-Unis et quelques autres au Danemark, qui ont depuis presque disparu. Des travaux sont en cours pour tester sa résistance aux vaccins. (jah/ats)