Perquisition à Mar-a-Lago: Trump saisit la cour suprême «en urgence»
L'ancien président Donald Trump a demandé mardi à la cour suprême des Etats-Unis d'intervenir dans le dossier lié aux documents saisis cet été à sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
Le milliardaire républicain a adressé un recours en urgence:
- Il veut empêcher le ministère de la justice d'examiner une centaine de documents portant la mention «classifié», saisis à cette occasion. Ce recours ne porte pas sur la légalité de la perquisition spectaculaire menée en août par la police fédérale FBI à Mar-a-Lago et n'aborde aucune question de fond;
- Trump conteste une décision d'une cour d'appel qui a autorisé le ministère à examiner ces documents sans attendre les conclusions d'un expert indépendant, chargé de passer les 11 000 documents saisis en revue.
La cour suprême, qui a été profondément remaniée par Donald Trump pendant son mandat, n'est pas obligée d'accepter son recours. Bien qu'elle compte six magistrats conservateurs sur neuf, elle lui a déjà infligé des revers, notamment en refusant de le soutenir dans sa croisade post-électorale.
Rétention de documents et entrave
Cette nouvelle bataille légale porte sur les archives de la Maison-Blanche. Quand il a quitté le pouvoir en janvier 2021, Donald Trump a emporté des boîtes entières de documents. Or, une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux archives nationales.
En janvier 2020, il leur a finalement remis quinze cartons. Après les avoir examinés, la police fédérale a toutefois estimé qu'il en conservait probablement d'autres dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago. Des agents du FBI s'y sont rendus une première fois en juin et ont acquis la conviction que tous les documents ne leur avaient pas été remis.
Le 8 août, ils ont mené une perquisition inédite sur la base d'un mandat pour «rétention de documents classifiés» et «entrave à une enquête fédérale» et ont saisi une trentaine d'autres boîtes. Il assure que les documents saisis sont personnels ou déclassifiés. (ats/jch)
