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Pourquoi Trump refuse un nouveau débat avec Kamala Harris

Pourquoi Trump refuse un nouveau débat avec Kamala Harris

Le débat qui avait opposé Trump a Kamala Harris restera unique. L'ex-président républicain a annoncé ce mercredi refusé catégoriquement de se prêter à nouveau à cet exercice.
10.10.2024, 08:4410.10.2024, 08:44
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Donald Trump a définitivement exclu mercredi d'affronter Kamala Harris lors d'un nouveau débat et a redoublé d'attaques contre sa rivale démocrate lors de meetings en Pennsylvanie à un mois de l'élection présidentielle aux Etats-Unis.

«Il n'y aura pas de match retour!», a écrit le milliardaire républicain sur son réseau, Truth Social, malgré les propositions des chaînes CNN et Fox News pour diffuser un face-à-face entre les deux candidats:

«Kamala a clairement déclaré hier qu'elle ne ferait rien de différent de Joe Biden, il n'y a donc pas lieu de débattre»
Donald Trump

Le tribun avait été déstabilisé par la vice-présidente lors de leur unique duel télévisé le 10 septembre, selon la plupart des observateurs. Mme Harris avait titillé son ego sur de nombreux sujets – la participation à ses meetings, les désaffections de ses anciens alliés politiques, sa réputation internationale -, l'empêchant de développer sa vision pour le pays.

M. Trump répète toutefois a l'envi qu'il a remporté ce débat. Après de multiples reculades, il met fin au suspense.

Mercredi, l'ancien président a préféré dérouler ses attaques contre Mme Harris face à des foules acquises à sa cause en Pennsylvanie, Etat du nord-est qui s'annonce comme l'un des plus disputés de la présidentielle.

«Film d'horreur absolu»

«Elle est incompétente, on ne peut pas lui faire confiance et elle est totalement incapable d'être présidente», a-t-il tancé lors d'un meeting à Scranton, la ville natale de son successeur à la Maison Blanche Joe Biden.

Sur les terres du président démocrate, qu'il avait largement dominé lors de leur débat fin juin, le républicain a qualifié son ex-adversaire d'homme «pathétique» et «triste».

«Notre pays vient de subir quatre années d'un film d'horreur absolu, nous ne pouvons pas nous permettre quatre ans de plus», a-t-il martelé, en reprenant sa vision sombre d'une Amérique au bord du gouffre.

A Reading, une autre ville de Pennsylvanie, le tribun a pilonné Mme Harris, en reprenant ses violentes diatribes antimigrants et mentant une fois de plus sur les statistiques officielles:

«Kamala (...) a passé les quatre dernières années à importer des criminels, des réfugiés non contrôlés et des terroristes dans notre pays. Je libérerai la Pennsylvanie et l'ensemble de notre pays de cette invasion massive.»

La colère liée au déclin industriel de la Pennsylvanie avait été une des clés de la victoire de M. Trump en 2016. Mais en 2020, c'est Joe Biden qui l'avait emporté sur le fil dans cet Etat.

Pour reconquérir les ouvriers locaux, Kamala Harris compte sur les grands projets d'infrastructures lancés par Joe Biden, créateurs d'emploi, et le soutien de syndicats.

Elle a également changé de position sur la fracturation hydraulique, méthode controversée pour extraire du gaz de schiste très utilisée dans l'Etat, qu'elle soutient désormais.

Un revirement que M. Trump a tenté d'exploiter. Si sa concurrente est élue, «il n'y aura pas de fracturation hydraulique et ce sera la fin de la Pennsylvanie», a-t-il lancé.

Trump au Madison Square Garden

La candidate démocrate retournera lundi en Pennsylvanie, où se rendra aussi jeudi l'un des meilleurs émissaires du Parti démocrate: l'ancien président Barack Obama.

Elle doit enchaîner en fin de semaine des rendez-vous de campagne dans l'Arizona et le Nevad, deux autres Etats qui seront décisifs pour l'élection, organisée au scrutin universel indirect.

Mercredi, la vice-présidente a qualifié de «dangereuses» et «inadmissibles» les accusations sans fondement martelées ces dernier jours par le camp républicain, et Donald Trump au premier chef, sur la gestion des ouragans Hélène et Milton par le gouvernement fédéral.

Les deux candidats restent au coude-à-coude dans les sondages des Etats clés.

Et ce, malgré une série de rebondissements sans précédent dans la campagne: la condamnation au pénal de Donald Trump, deux tentatives d'assassinat le visant, et le retrait de candidature de l'actuel président Joe Biden.

Au-delà des Etats clés, Donald Trump cherche aussi à titiller les démocrates dans leurs fiefs: il organise samedi un meeting en Californie – connue pour être très progressiste – et a annoncé mercredi prévoir un événement dans la mythique salle du Madison Square Garden à New York.

Selon le US elections project, quelque 2,5 millions d'électeurs ont déjà fait leur choix et glissé un bulletin dans l'urne lors d'opérations de vote anticipé. (hun/ats)

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