Une nouvelle organisation baptisée «Families Over Billionaires» a vu le jour en janvier, peu après le retour de Trump à la Maison-Blanche. Son objectif? S'opposer au renouvellement de la réforme fiscale adoptée par Trump en 2017.
D'après une enquête du New York Post, cette campagne est financée par plusieurs grandes fortunes, dont Hansjörg Wyss, un milliardaire suisse, comme le rapporte 20 Minuten.
L'organisation se présente comme un mouvement populaire et citoyen, soutenu par des syndicats ainsi que par des personnalités influentes et des militants de tout le pays. Mais le New York Post reste sceptique: «Families Over Billionaires» ne serait qu'un nom de façade pour un puissant groupe d'influence appelé «Sixteen Thirty Fund».
D'après les informations disponibles, Sixteen Thirty Fund aurait bénéficié d’un apport de 280 millions de dollars en provenance du Berger Action Fund, une organisation étroitement liée à la Fondation Wyss, dirigée par Hansjörg Wyss lui-même.
Ce lien a suscité de vives critiques, notamment de la part de Caitlin Sutherland, directrice exécutive de l'ONG Americans for Public Trust. Elle dénonce une flagrante hypocrisie:
Elle ajoute :
Elon Musk, fidèle allié de Donald Trump, n’a pas manqué de réagir à cette affaire.
— Elon Musk (@elonmusk) March 14, 2025
En Suisse, Hansjörg Wyss est connu comme un mécène engagé dans des causes progressistes. Son immense fortune provient de la vente de son entreprise, Synthes, spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux.
Problème: en tant que ressortissant suisse (et non américain), il lui est interdit de financer directement des candidats politiques aux États-Unis. Pourtant, selon des investigations, il l’aurait fait entre 1990 et 2006, sans jamais être inquiété par la justice.
Pour contourner ces restrictions, Wyss aurait eu recours à des groupes d’influence financés par du «dark money», un terme désignant des structures à but non lucratif qui ne sont pas tenues de révéler l’identité de leurs donateurs.
Interrogé par 20 Minuten, Hansjörg Wyss n’a pas souhaité réagir à ces accusations. (kek)