Si nous ne devions garder qu'une certitude au sujet de Donald Trump, c'est que l'ancien promoteur immobilier de 78 ans adore l'or, dont il a paré l'intérieur de toutes ses propriétés, de la Trump Tower à son club de golf de Mar-a-Lago.
Pourtant, le jumbo jet Boeing 747-8, ce somptueux appareil que lui fait miroiter la famille royale qatarie, selon des informations relayées par les chaînes ABC News et MSNBC, et voué à remplacer Air Force One, est d'un tout autre acabit. «Le décor a été expressément pensé, à la demande de Sheikh Hamad Al Thani, de façon à n’être ni ostentatoire, ni opulent, ni kitsch», selon son designer Yves Pickardt, qui a créé l’intégralité des intérieurs du Boeing 747-8.
S'il ne possède pas un gramme d'or, le plus grand jet privé du monde, la «Reine des cieux» de son petit nom, n'en reste pas moins somptueux. Ses espaces intérieurs, d'une surface de plus de 420 mètres carrés, ont été conçus par le célèbre cabinet de design d'intérieur français Alberto Pinto Cabinet. Moquettes moelleuses, canapés en cuir, panneaux en bois verni, le tout dans des teintes crème et beige raffinées: rien ne semble trop raffiné.
«Il y a une légère inspiration de style art déco français, mais rien qui ne s’apparente aux intérieurs chargés de dorures des résidences du président Trump», nous stipule Yves Pickardt par email.
Si la transaction se fait comme prévu, l'avion, coté à environ 400 millions de dollars par plusieurs médias américains, reviendrait entre les mains de Donald Trump une fois son second mandat présidentiel terminé.
Mais sans plus attendre, allons nous y promener...
Selon Ivy Zhou, directrice du ditributeur Altitude Jet, dans un post très détaillé sur LinkedIn, lorsque le président Trump embarquera par le vestibule de l'entrée principale, il sera accueilli par un escalier en colimaçon sur mesure.
A l'avant de l'avion, la zone la plus calme et la plus privée, une suite principale profite de sa propre entrée privée. A l'écart des invités et des moteurs de l'avion, c'est le meilleur emplacement. Cette partie est composée d'une suite principale et d'une suite pour invités chacune dotée de sa propre salle de bains, ainsi que d'un salon privé et d'un d'un couloir privé.
L'avion dispose également évidemment d'un aile business, juste à côté de l'entrée principale, avec un bureau, une salle de bain et un vaste salon.
La zone 3, à l'arrière du pont principal, prévue pour le personnel et l'entourage, propose un salon de 14 places ainsi que 24 sièges de catégorie business.
A l'étage supérieur, au sommet de l'escalier en colimaçon, se trouve également un salon convertible en salon pour enfants, en cinéma ou en espace détente.
Le président américain a déjà pu se faire une idée de tout le luxe à bord en février dernier. Selon ABC News, Donald Trump a visité l'avion décrit comme un «palais volant» lorsqu'il était stationné à l'aéroport international de West Palm Beach, en Floride.
Si d'aventure Donald Trump accepte les largesses du Qatar, de nombreuses modifications devraient toutefois encore être apportées à l'engin. Selon le Wall Street Journal, c'est à un plus petit sous-traitant, l'entreprise L3Harris, qu'il incombe de moderniser l'avion qatari avec les meilleurs systèmes de communication et défense. Pour en faire, rien de moins, que le centre de commandement mobile et aérien le plus pointu du monde.