L'institution inclut aussi des ateliers artistiques et des temps de soins auprès de pédopsychiatres.Image: sda
Selon des médecins de l'Education nationale française, une centaine de jeunes présentaient un «refus scolaire anxieux» en 2017, et les chiffres auraient augmenté depuis la pandémie de Covid-19.
07.02.2023, 06:0907.02.2023, 11:55
La Maison des adolescents de Strasbourg a dévoilé lundi les premiers résultats, «encourageants», de sa Brik'école. Il s'agit d'un dispositif innovant d'accompagnement de collégiens et lycéens présentant un refus anxieux scolaire.
«Nous sommes vraiment contents des résultats: sur 16 jeunes accompagnés en 2021-2022, 12 ont retrouvé un cursus scolaire à l'issue de la prise en charge.»
Alexandre Feltz, médecin généraliste et président de la Maison des adolescents de Strasbourg
Le dispositif, mis en place pour la première fois à la rentrée scolaire 2021, a été reconduit à la rentrée 2022 avec 15 anciens élèves de collèges et lycées présentant une phobie scolaire. Brik'école propose à la fois des ateliers artistiques, des cours et des temps de soins auprès de pédopsychiatres et de psychologues.
«Ce sont des jeunes qui ne peuvent plus aller à l'école. Leur angoisse est tellement forte, c'est physique, ils n'y arrivent pas. Mais ils peuvent aller dans d'autres lieux, où on ne parle plus de leur angoisse, ce qui leur permet de se réengager et de réfléchir à autre chose.»
Alexandre Feltz
Financée par l'Agence régionale de santé, l'Education nationale, la Caisse d'allocations familiales et la Ville de Strasbourg pour un budget annuel de 200 000 euros (l'équivalent en francs), Brik'école propose à la fois des ateliers artistiques, des cours et des temps de soins auprès de pédopsychiatres et de psychologues.
En dépression
«Ces jeunes ne sont souvent plus en mesure de mettre des mots sur leurs difficultés, certains sont en dépression, d'autres présentent un risque suicidaire», analyse Delphine Rideau, directrice de la Maison des adolescents. «Passer par des ateliers de création leur permet d'exprimer ce qui les préoccupe, pour ensuite travailler là-dessus.»
Pauline, 16 ans, déscolarisée depuis la classe de 4e, a ainsi réintégré un CAP après avoir bénéficié du dispositif pendant un an:
«Je ne pouvais plus aller à l'école, c'était trop un endroit d'insécurité. Ce qui m'a le plus aidée, c'était d'être comprise, de ne pas être jugée, et d'aller à mon rythme. Grâce à ça j'ai trouvé une voie qui me plaît»
«Il faut consolider ce dispositif, avec des moyens pérennisés, et le diffuser parce qu'il n'y a pas qu'en Alsace que des ados souffrent», souligne Delphine Rideau. «Mais l'enjeu est aussi de réfléchir à la prévention, comment éviter cette angoisse. On ne pourra pas créer infiniment des dispositifs pour l'absorber.» (ats/jch)
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