La présidente de la prestigieuse université américaine Harvard, Claudine Gay, a annoncé mardi démissionner. Elle avait été accusée de plagiat et avait dû se justifier lors d'une audition tendue au Congrès sur la lutte contre l'antisémitisme dans les campus.
Agée de 53 ans, cette professeure de sciences politiques devenue en juillet la première présidente noire de l'université Harvard, était ces dernières semaines sous le feu des critiques.
Elle était visée par des accusations de plagiat liées à ses travaux universitaires, alimentées par un site conservateur. Lors d'une audition parlementaire sur la lutte contre l'antisémitisme sur les campus, elle a également été la cible de critiques liées à ses réponses à l'élue républicaine Elise Stefanik, qui a assimilé les appels de certains étudiants à l'«Intifada» à une incitation à «un génocide contre les juifs en Israël et dans le monde».
C'est la deuxième présidente de l'Ivy League - qui rassemble huit universités très prestigieuses - à démissionner. En décembre, Elizabeth Magill, la présidente d'UPenn (Philadelphie), également critiquée pour ses propos lors de cette même audition, avait remis sa démission.
Plus de 70 parlementaires, dont deux démocrates, ainsi que des anciens étudiants et des donateurs de renom avaient réclamé le départ de Gay. La présidente avait toutefois reçu le soutien de la communauté éducative et avait été maintenue mi-décembre dans ses fonctions.
Sa présidence a été la plus courte de l'histoire de l'université fondée en 1636. (chl/ats)