🌑 S'il ne faut jamais se fier aux apparences, avouons que son nom a tout d'un pseudonyme de pornstar.
Il y a encore quelques jours, Joe Gow, 63 ans, était le vénérable chancelier de l'Université de Wisconsin-La Crosse. Après un baccalauréat en journalisme en 1982, un doctorat en communication vocale à l'Université d'Alabama et trois prix d'excellence en enseignement de l'Université Alfred, le voilà fichu dehors pour faute grave. Sa faute? Aimer tellement son épouse Carmen, la cuisine végane et le sexe qu’il les a réunis en un seul et même hobby.
Sans grande surprise, depuis quelques semaines, c'est la panique au sommet du Wisconsin. Une responsable du service universitaire de l'Etat est «alarmée et dégoûtée» par les «vices» du Monsieur, d'autres ont jugé sa passion simplement «abjecte» ou «odieuse». Il n'en fallait pas plus pour que le président des universités, Jay Rothman, recommande au conseil d'administration de «licencier aujourd'hui le Dr Joe Gow de son poste de chancelier de l'UW-La Crosse avec effet immédiat».
Si on ignore encore comment ces huiles académiques et pudibondes sont tombées sur les armes de ce crime sexo-culinaire, rien n'est très anonyme. A moitié planqué derrière le pseudo @SexyHappyCouple, sur X et sur YouTube, le couple propose, à visage découvert, de bonnes petites recettes véganes et des interviews en compagnie de stars du porno plutôt polies, souriantes et très habillées.
Joe et Carmen ne sont pas peu fiers de leur concept.
Voilà pour la mise en bouche.
Or, dans la description de leur chaîne YouTube, on trouve un itinéraire magique vers du contenu sexuellement (beaucoup) plus gras et pimenté. De la petite discussion à feu doux, l'invité(e) passe carrément à la casserole une fois sur les braises de la plateforme OnlyFans. Et c'est servi sans chichi ni censure.
La chaîne a été inaugurée en novembre et contient une demi-douzaine de vidéos d'une heure. Le générique est inoffensif, l'image est belle et les caméras nombreuses. Mais au fil des minutes, on découvre alors que l'épouse est une femme fontaine ou qu'ils ne se font jamais prier pour enchaîner les petits plats foutrement explicites. De la levrette débridée, au cunnilingus énergique, en passant par la branlette espagnole et l'éjaculation faciale, tout se cuit à grosses flammes, mais avec le sourire, le respect et l'amour de son conjoint... pendant que des brownies sans laitage enflent tendrement dans le four de la cuisine.
Une chose est sûre, Joe et Carmen Gow ont faim. Très faim.
Le Dr. Joe Gow, qui dirigeait le campus de La Crosse depuis 2007, avoue ne pas comprendre ce qu'on lui reproche. Fermement cambré sur le 1ᵉʳ amendement de la Constitution américaine, il assure n'avoir «consacré aucune ressource universitaire ni de temps de travail pour ces vidéos de sexe, qui ne faisaient pas référence à l'université».
Même si Marine n’est pas végane, on a quand même jeté un oeil averti aux productions explicites de Joe et Carmen. Et il faut avouer qu'ils ont effectivement l'air de tutoyer un septième ciel enviable. Hélas, probablement convaincu que ce joli couple est à la tête d'un réseau de prostitution ou de production de crystal meth, le président des universités du Wisconsin a mandaté un cabinet d'avocats «afin d’entreprendre une enquête approfondie».
Et sans jeux de mots, l'enquête approfondie.
Donald Trump n'est pas qu'un magnat de l'immobilier, un ancien président des Etats-Unis, un golfeur du dimanche ou un homme accusé de plein de choses. C'est aussi un comédien. (Dans tous les sens du terme.)
Vous vous souvenez du deuxième volet de Maman j'ai raté l'avion? On y voit Kevin demander son chemin à Donald, dans les dédales clinquants du Plaza Hotel de New York. Attention, la séquence est aussi courte que la mémoire du milliardaire.
C'est tout. Mais c'est suffisant pour que ça fasse tout un pataquès, plus de trente ans après la sortie de ce classique de Noël. En 2020, le réalisateur confiait au Business Insider que Trump, qui possédait le palace à l'époque, ne lui avait «permis d'y tourner des scènes à la condition» qu'on lui dégotte un petit rôle: «La seule chance pour vous d'utiliser la Plaza, c'est que je sois au générique», aurait balancé l'acteur le candidat à la présidentielle.
Alors que l'article a été publié une nouvelle fois, à l'occasion des Fêtes, l'anecdote a pris une ampleur démesurée. Au point que le principal intéressé a jugé utile de donner sa version des faits. Non seulement tout le monde était à ses pieds, mais, selon le gourou MAGA, «cette petite apparition a décollé comme une fusée et le film a été un grand succès».
Pour enfoncer le clou, le milliardaire a vociféré que «s'ils m'ont gardé au montage pendant plus de 30 ans, c'est qu'ils voulaient de moi».
Aïe, c'est con. Parce que plusieurs pays, dont le Canada en 2019, ont déjà gommé la scène de ce Richard Gere des tribunaux. Sorry Trump!
Kevin Spacey va-t-il se lancer dans la course à la Maison-Blanche? L'acteur, qui vient tout juste de se sortir d'un sacré pétrin judiciaire, a semé le doute cette semaine dans une fausse interview en compagnie d'un autre homme en disgrâce: Tucker Carlson.
Ep. 56 A Christmas Eve election surprise pic.twitter.com/Z7nofE1KT4
— Tucker Carlson (@TuckerCarlson) December 24, 2023
Pendant sept longues minutes, il s'est replacé dans la peau du terrible Frank Underwood, héros de la série House of Cards, pour évoquer ses procès pour agressions sexuelles, la cancel culture, les rennes qui finissent dans les pare-chocs, la beauté de Noël, mais surtout la politique américaine.
Dans un format qui reprend notamment les petits regards caméra qui ont fait le succès de cette première grosse production Netflix, Kevin Spacey plonge volontairement l'internaute dans une grasse confusion, faisant croire qu'il pourrait bientôt se déclarer candidat pour 2024, alors qu'il accuse le pouvoir (sans nommer Biden) de tous les maux.
Cerise sur le gâteau, Spacey clôt cette étrange vidéo en demandant à Tucker Carlson, viré de Fox News en avril de cette année, s'il accepterait d'être son vice-président. Bref, sept minutes de perdues, mais qui collent parfaitement à cette campagne présidentielle aussi chaotique que tristement burlesque.
Donald Trump qui joue dans des films avant d'être président, Kevin Spacey qui joue un président et qui rêve de dormir dans le Bureau ovale... Et dire qu'en Ukraine, ça fait déjà quelques années qu'un acteur ayant incarné un président a fini par le devenir.
2023, in 7 minutes pic.twitter.com/cNHWOJ3yJx
— non aesthetic things (@PicturesFoIder) December 27, 2023