Amazon écope de la plus lourde sanction financière jamais infligée dans le cadre de la protection des données. A l'origine de cette condamnation: l'association de défense des libertés, La Quadrature du Net, qui a déposé fin 2018 cinq plaintes auprès du gendarme français des données personnelles.
Les plaintes visaient:
L'entreprise fondée par Jeff Bezos devra ainsi s'acquitter d'une amende de 746 millions d'euros, soit 803 millions de francs.
La commission luxembourgeoise pour la protection des données (CNPD) «affirme que le traitement des données de la part d'Amazon n'a pas respecté la règlementation de l'Union européenne sur la protection des données».
Cette condamnation est «sans fondement» a affirmé Amazon. L'entreprise a précisé dans un communiqué distinct qu'elle comptait «faire appel».
Amazon avait déjà été condamné fin 2020 à 35 millions d'euros d'amende par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour non-respect de la législation sur les cookies, les traceurs publicitaires.
Google avait pour sa part pris une amende de 100 millions d'euros. Sollicitée par l'Agence France-Presse (AFP), la CNPD a affirmé qu'elle n'était «pas autorisée à commenter des cas individuels».
Les entreprises doivent demander le consentement des citoyens lorsqu'elles réclament leurs données personnelles, les informer de l'usage qui en sera fait et leur permettre de supprimer les données. Les manquements peuvent être sanctionnés de lourdes amendes.
Selon le nouveau règlement européen sur les services numériques, les plateformes ne pourront plus utiliser des données collectées à travers plusieurs services pour cibler un utilisateur contre son gré. Elles devront aussi fournir aux entreprises clientes l'accès aux données qu'elles génèrent.