Sur le plateau de CNBC, Ben Mezrich lâche cette phrase: «Elon didn't just break Twitter, Twitter broke Elon» (Elon n'a pas brisé Twitter, Twitter a brisé Elon). Selon l'écrivain, Musk a eu les yeux plus gros que le ventre et s'est brûlé les ailes en achetant le réseau social.
Lors de ses différentes interventions, Mezrich n'a cessé de décrire les frasques et le comportement apparement furieux du fantasque entrepreneur. Selon ses dires, à la signature de l'accord pour prendre les rênes de Twitter, Elon Musk s'est lâché et a craché toute sa haine en direction de Mark Zuckerberg. Sur les ondes du podcast de la journaliste Kara Swisher, il a hurlé «Fuck Zuck!» à plusieurs reprises.
Toujours selon Mezrich, le milliardaire est une personne bien différente de celle qu'il était avant d'acheter la plateforme de médias sociaux en 2022. Il serait devenu paranoïaque, son ombre se greffant à ses délires mégalos. Mais n'est-ce pas un trait de personnalité nécessaire pour briller dans l'entrepreneuriat? Une étude en 2011 révélait les bienfaits d'un patron peu conventionnel.
Mais Mezrich a confessé d'autres détails croustillants sur CNBC:
Dans cette furie narrée par Mezrich, Musk est tombé dans une spirale infernale. Cette colère noire est due, notamment, à un incident lors d'un spectacle de l'humoriste Dave Chappelle. Le boss de SpaceX a été hué par l'assistance, heurtant son précieux et puissant égo.
Une situation que Musk a eu de la peine à digérer, très soucieux «de ce que l'opinion publique pense de lui». Sa réputation de serial-entrepreneur lui a valu des surnoms tel qu'«Iron Man» et une horde d'aficionados qui le vénèrent. Mais depuis le rachat de Twitter, aujourd'hui X, Musk flirte avec les sables mouvants, voire trébuche.
Une crédibilité qui se fissure et Twitter avec. «C'est passé d'un endroit où l'on va pour trouver la vérité, à un site où l'on va pour se divertir», assène l'auteur de Breaking Twitter.
Le «melon» du milliardaire a tellement gonflé qu'il semblerait que Zuckerberg soit l'une de ses obsessions. Les deux magnats de la tech ont deux énormes égos d'après Mezrich, mais Musk en aurait un «bien pire» que le boss de Meta, plus enclin à rester dans son coin, avec son ordinateur.
Rappelons que Musk avait défié le grand boss de Meta sur un ring, révélant une querelle digne du bac à sable.
L'affaire ne s'est jamais conclue, mais le torchon semble brûler entre les deux boss. Une guerre d'égo qui n'est pas sans conséquences, comme le nuancent les chercheurs cités plus haut: «On peut également imaginer un PDG narcissique qui investit agressivement dans des nouvelles technologies qui ne fonctionneront pas et qui pénalise ainsi sévèrement son entreprise...»