Le président français Emmanuel Macron assume ses propos. Il a déclaré mercredi qu'être «allié» des Etats-Unis ne voulait pas pour autant dire être «vassal», assumant pleinement des propos controversés tenus sur Taïwan.
«Etre allié ne signifie pas être vassal. C'est pas parce qu'on est allié (...) qu'on n'a plus le droit de penser tout seul», a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Amsterdam. «La France est pour le statu quo à Taïwan», elle «soutient la politique d'une seule Chine et la recherche d'un règlement pacifique de la situation», a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a suscité une vague d'incompréhension aux Etats-Unis et en Europe en appelant l'Union européenne à ne pas être «suiviste» de Washington ou Pékin sur la question de Taïwan.
Des propos aussitôt interprétés comme une prise de distance à l'égard de Washington alors que les Etats-Unis sont par ailleurs très engagés auprès de l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe. «Macron, qui est un ami, est avec la Chine en train de lui lécher le cul», avait renchéri l'ancien président américain Donald Trump.
«La position de la France et des Européens est la même pour Taïwan: nous sommes pour le statu quo», a cependant déclaré le président français à Amsterdam. «Elle est constante cette politique, elle n'a pas changé» a-t-il ajouté.
M. Macron a par ailleurs déploré que Donald Trump contribue à une «escalade». «Quand il était président je ne commentais pas ses phrases, je ne vais pas le faire maintenant qu'il n'est plus président», a-t-il déclaré.
La France ne se désintéresse pas des tensions autour de Taïwan, avait souligné plus tôt mercredi une source diplomatique française, alors que la Chine a mené des exercices militaires pour faire pression sur l'île. (ats/afp/svp)