La colère gronde parmi les habitants à Mayotte, dévastée après le passage de la tempête Chido. En déplacement sur l’île, Emmanuel Macron a été interpellé par des sinistrés exaspérés par la lenteur de l’aide. Une séquence immortalisée par Brut a particulièrement retenu l’attention.
«Aujourd’hui, vous venez nous dire que tout va bien alors que tout va mal», a lancé une habitante, «On va compter les morts dans les bidonvilles, monsieur le président». Bilan provisoire: 31 morts et 2500 blessés, mais le préfet craint des décès bien plus nombreux, d’autant plus que de nombreuses personnes décédées ont déjà été enterrées par leurs proches sans qu’ils aient été comptabilisés.
«J’ai passé la journée avec vous, je m’égosille pour parler», s’emporte Macron, ajoutant: «Si quelqu’un m’a entendu dire que tout va bien, levez le doigt». Devant la foule, il martèle:
Mais c’est surtout une autre phrase qui fait le tour du web:
Des propos jugés racistes et colonialistes qui ont fait réagir sur les réseaux sociaux et les plateaux télé.
Je suis tellement CHOQUÉE de ce que Macron a dit à Mayotte « sans la France vous seriez 10000 fois pire » la pensée colonialiste décomplexée et assumée. Si une chose est sur: Mayotte ne doit absolument RIEN à la France.
— Geo (@uwijszh) December 19, 2024
Emmanuel Macron : « Vous êtes bien contents d’être en France. » Racisme inconscient mais ravageur. Les Mahorais sont des Français de plein droit, comme leurs concitoyens de France métropolitaine, ils ont le droit au respect.#Mayotte
— Café Littéraire ☕️ (@C_litteraire) December 20, 2024
pic.twitter.com/TiV96KhUVf
Encore un beau succès populaire pour #Macron à #Mayotte Sous des applaudissements nourris et sincères, c'est une foule en liesse qui remercié "Emmanuel Macron" de sa présence.
— Dolto (@Fils2Psy) December 19, 2024
Un Mahorais, en larmes, a même crié :
- « We Love Jean Michel » C'est peu dire !#MacronDémission pic.twitter.com/z9wUtTitoL
Pour évaluer l’étendue des dégâts, Macron prolonge sa visite à Mayotte. Il prévoit de se rendre dans les localités isolées où l’aide peine à arriver. Objectif: fournir eau et nourriture à toutes les communes d’ici dimanche. «Des largages par hélicoptères» sont prévus si nécessaire. Il visitera aussi un bidonville ravagé par la tempête.
Par ailleurs, hasard de calendrier, Le Monde a publié plusieurs articles ces derniers jours au sujet d'autres propos attribués au président français. Et notamment cette enquête publiée jeudi 19 décembre dans laquelle Emmanuel Macron est accusé d'avoir tenu des propos racistes en 2023 devant son ministre de la Santé d'alors:
Des phrases attribuées au président et que réfute l'Elysée ce vendredi matin. «L’Elysée dément fermement ces propos rapportés qui n’ont fait l’objet d’aucune vérification auprès de la présidence avant publication.»
Le Monde a également écrit, dans une autre enquête parue mercredi que, lorsque Gabriel Attal était premier ministre, le président surnommait Matignon «la cage aux folles», en référence à l'homosexualité de l'ancien chef du gouvernement.