«J'ai décidé de venir parce qu'il ne faut jamais laisser la violence s'installer», a expliqué le chef de l'Etat, dans un entretien à la chaîne publique Nouvelle-Calédonie La 1ère, enregistré pendant sa courte visite jeudi et diffusée vendredi. Il a justifié les moyens importants déployés, notamment les 3000 effectifs des forces de sécurité intérieure, par la nécessité d'un «retour au calme».
«La République doit reprendre l'autorité sur tous les points. En France, ce n'est pas chacun qui se défend», a-t-il ajouté, en référence aux violentes émeutes qui ont émaillé le territoire français du Pacifique depuis la nuit du 13 mai et aux groupes de miliciens qui organisent la défense de leur quartier.
«Il y a un ordre républicain. Ce sont les forces de sécurité qui l'assurent», a-t-il insisté, assurant vouloir ramener l'archipel vers le «chemin de l'apaisement».
Macron s'est rendu jeudi en Nouvelle-Calédonie pour une brève visite d'un jour. Après avoir tenu des consultations avec les loyalistes et les indépendantistes, il a promis que la réforme électorale contestée sur l'archipel ne passerait «pas en force», mais a maintenu le cap d'une sortie de crise d'ici à la fin juin.
La réforme prévoit d'élargir le corps électoral pour les élections provinciales. C'est ce texte qui a mis le feu aux poudres et déclenché une vague de violences que l'île n'avait plus connue depuis quatre décennies.
L'état d'urgence instauré le 16 mai continue de prévaloir. Si la vie reprend doucement, l'aéroport international de La Tontouta va rester fermé jusqu'à mardi 09h00. (mbr/ats)