La branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé lundi la libération de l'otage Edan Alexander. L'Israélo-américain était retenu dans la bande de Gaza, où une suspension temporaire des bombardements offre un rare répit à ses habitants. La Libération de ce seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, intervient à la veille du début de la tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, attendu de mardi à vendredi en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, un des médiateurs entre Israël et le Hamas en guerre à Gaza depuis plus d'un an et demi. «Les Brigades al-Qassam viennent de libérer le soldat sioniste et citoyen américain Edan Alexander, à la suite de contacts avec l'administration américaine, dans le cadre des efforts déployés par les médiateurs pour parvenir à un cessez-le-feu», ont-elles déclaré dans un communiqué. Il aurait été remis à la Croix-Rouge.
Des manifestantes avec le portrait d'Edan Alexander.
L'armée israélienne a indiqué qu'il serait transféré vers un centre d'accueil à Réim, dans le sud d'Israël, où sa famille le rejoindra, avant d'être emmené par avion à l'hôpital Ichilov, à Tel-Aviv. «Je suis impatiente et heureuse. Nous attendons de pouvoir serrer Edan dans nos bras et sentir qu'il est vraiment avec nous», a déclaré sa grand-mère Varda Ben Baruch dans son appartement de Tel-Aviv.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a remercié le président américain de son aide pour cette libération, selon son bureau. Il a annoncé par ailleurs l'envoi d'une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les autres captifs, après une rencontre à Jérusalem avec l'émissaire américain Steve Witkoff, alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'une trêve sont au point mort. Après l'annonce de la libération d'Edan Alexander, le Hamas a appelé l'administration Trump à «poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre» dans la bande de Gaza, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des «discussions directes» avec Washington.
Benjamin Netanyahou
Une source au sein du Hamas a indiqué que le mouvement avait été informé, via les médiateurs, d'une pause dans les combats à l'occasion de sa libération. «Il n'y a plus d'avions dans le ciel, et les bombardements ont cessé, contrairement à la nuit dernière où les bombardements étaient très intenses à Khan Younès» (sud), s'est réjouie Oum Mohammed Zomlot, une femme originaire de Gaza-ville. «Tout cessez-le-feu, même temporaire, est pour nous une occasion de respirer et de reprendre des forces», a dit pour sa part Somaya Abou Al-Kas, 34 ans.