L'UE s'est accordée lundi pour verdir ses emballages, avec l'interdiction d'ici à 2030 des contenants plastiques à usage unique dans ses cafés et restaurants - où les contenants en papier resteront autorisés -, et en restreignant l'usage des «polluants éternels» PFAS.
Après d'âpres négociations, eurodéputés et Etats membres se sont entendus sur ce texte-clé du «Pacte vert» qui fixe deux objectifs:
Tous les emballages dans l'UE devront être recyclables à partir de 2030 et effectivement recyclés «à échelle» d'ici à 2035, de façon à encourager l'essor d'une économie circulaire, selon un communiqué parlementaire. Contenants en papier et carton y resteront autorisés.
Cet accord doit désormais être confirmé formellement par les Vingt-Sept et le Parlement européen en plénière avant d'entrer en vigueur.
Sont également bannis à même échéance d'autres contenants plastiques à usage unique: flacons miniatures de shampoing dans l'hôtellerie, petites dosettes de sauces, films de protection entourant les valises dans les aéroports, emballages plastiques des fruits et légumes non transformés...
De même, les sacs en plastique ultra-légers devront disparaître, à quelques exceptions près.
Estimant que recycler ne suffit pas, la législation fixe des niveaux contraignants de réemploi (réutilisation ou recharge possible) des emballages pour divers secteur (e-commerce, électroménager, boissons, bière...) d'ici à 2030.
Le secteur viticole en est exempté, comme les micro-entreprises.
La restauration a fait jusqu'au bout l'objet de violentes tractations, sous la pression d'un intense lobbying des géants du fast-food et de l'industrie papier: ils vantaient les mérites «écologiques» des emballages cartons, recyclables ou issus de forêts durables, par rapport au plastique ou au réemploi, qui selon eux exigerait d'utiliser plus d'eau et d'énergie.
Enfin, la législation interdit à partir de 2026 l'ajout intentionnel dans les emballages alimentaires de polyfluoroalkylés (PFAS, «polluants éternels») omniprésents, par exemple dans les boîtes de pizzas, malgré les avertissements des scientifiques sur leurs effets nocifs. (ats/jch)