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Kim Jong-un ordonne le lancement du premier satellite espion

La Corée du Nord ordonne le lancement du premier satellite-espion

Le leader n'a toutefois pas donné plus de précisions sur la date de lancement. Il a réclamé le déploiement de «plusieurs satellites de reconnaissance sur différentes orbites» au personnel de l'agence spatiale.
19.04.2023, 08:1119.04.2023, 08:18
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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a ordonné le lancement du premier satellite-espion de reconnaissance militaire de la Corée du Nord, dont la construction vient d'être achevée, a indiqué ce mercredi l'agence de presse d'Etat. Lors d'une visite de l'agence spatiale nord-coréenne, Kim Jong-un a exigé «que le premier satellite-espion de reconnaissance militaire (de la Corée du Nord), achevé en avril, soit lancé à la date prévue», selon l'agence de presse officielle KCNA.

Le fait de se doter d'une technologie de reconnaissance militaire représente «une tâche primordiale à accomplir», a souligné Kim Jong-un, pour contrer ce qu'il a qualifié de menace et d'agression de la part de Séoul et Washington. Cette déclaration intervient quelques jours après que la Corée du Nord a assuré avoir réussi le premier lancement de son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide, une avancée majeure pour le programme d'armement nord-coréen.

En décembre 2022, la Corée du Nord avait déclaré avoir conduit un «test final important» dans le développement d'un satellite-espion. Des assertions aussitôt remises en question par des experts qui avaient affirmé que la qualité des images, censées avoir été prises depuis un satellite, était mauvaise.

Un projet majeur

Le développement d'un satellite-espion de reconnaissance militaire était déjà l'un des projets les plus importants du programme de défense nord-coréen présenté par le leader nord-coréen en 2021. «Il semble que la Corée du Nord lancera pour l'instant son satellite, qui reste "symbolique", et l'améliorera progressivement», a déclaré à l'AFP le transfuge An Chan-il, directeur de l'Institut mondial d'études nord-coréennes.

«Si la Chine et la Russie ne fournissent pas de soutien technologique, il sera difficile pour la Corée du Nord de mener des activités d'espionnage avec son propre matériel»
An Chan-il, directeur de l'Institut mondial d'études nord-coréennes.

Mais pour Yang Moo-jin, président de l'université des études nord-coréennes à Séoul, l'annonce du dirigeant nord-coréen doit être prise au sérieux. Selon lui:

«Les satellites de reconnaissance de la Corée du Nord pouvant jouer un rôle clé en cas de frappe nucléaire préventive, ils représentent une menace importante pour la Corée du Sud»

Washington et Séoul ont renforcé leur coopération militaire et multiplié les manœuvres conjointes de grande ampleur dans la région, ce qui a provoqué l'ire de Pyongyang, qui considère ces exercices comme des répétitions générales à une invasion de son territoire.

La Corée du Nord a récemment multiplié ses essais de missiles balistiques et avait déclaré l'an dernier que son statut de puissance nucléaire était «irréversible», fermant définitivement la porte à toute négociation sur son désarmement. (ats/sia)

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