L'incendie, qui était sous contrôle depuis un mois, a repris de la vigueur ces derniers jours, avant de passer au niveau 2 sur une échelle de dangerosité de 3 dans la nuit de mercredi à jeudi, selon les autorités locales.
Cette situation a entraîné l'évacuation mercredi soir de près de 3200 habitants dans la ville de Santa Ursula, mais aussi dans la commune voisine de La Orotava. Ces personnes n'avaient toujours pas regagné leur domicile jeudi après-midi.
Selon Ivan Martín, directeur des secours de Tenerife sur la télévision publique des Canaries, c'est bien le même sinistre qui s'est réactivé.
L'incendie, qui s'était déclenché le 15 août, avait ravagé l'été dernier 15000 hectares de terrain, soit 7% de la surface de Tenerife. Déclaré «stabilisé» le 24 août, puis «sous contrôle» le 11 septembre, il n'avait jamais été donné pour «éteint».
D'après les secours, la reprise du feu est liée à la hausse des températures, qui dépasse actuellement les 30 degrés dans l'ensemble de l'archipel, mais aussi à la présence d'un vent soutenu à Tenerife, la plus grande île des Canaries.
L'île de Tenerife a connu ces dernières années des incendies plus importants en termes de surface brûlée, notamment en 2007, mais les conditions météorologiques et la topographie de celui-ci, dans une zone vallonnée, avaient fait dire aux autorités que l'archipel faisait face à son incendie «le plus compliqué» depuis 40 ans.
En 2022, 300 000 hectares ont été détruits par plus de 500 incendies en Espagne, un record en Europe, selon le Système européen d'Information sur les Feux de Forêt (Effis). (sda/ats/afp)