La crise immobilière oblige l'Espagne à mettre fin aux «visas dorés»
L'Espagne va mettre fin aux «visas dorés» accordés aux ressortissants étrangers effectuant un investissement dans l'immobilier, a annoncé lundi le Premier ministre Pedro Sánchez. Le but est de freiner la spéculation qui touche de nombreuses villes du pays:
500 000 euros d'investissement
Cette suppression, qui sera validée mardi en Conseil des ministres, permettra de lutter contre «l'investissement spéculatif» dont souffrent «beaucoup de jeunes et de familles», aujourd'hui incapables d'accéder à un logement, a-t-il poursuivi.
Les visas dorés permettent aux ressortissants non européens d'obtenir un permis de résidence et de travail de trois ans, à condition d'investir au moins 500 000 euros dans une entreprise ou dans un bien immobilier espagnol.
Ils ont été introduits en 2013 par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy qui souhaitait relancer les investissements dans le pays, en plein marasme économique provoqué par la crise financière et immobilière.
Le Portugal a fait de même
«Aujourd'hui, 94 visas dorés sur 100 sont liés à l'investissement immobilier» et non à un investissement dans une entreprise, a détaillé lundi Pedro Sánchez:
Le Portugal a ainsi début 2023 de délivrer des «golden visas», dans un contexte de flambée des prix du logement. Fin mars, la Grèce a quant à elle durci les règles encadrant l'octroi de ces permis de séjour exceptionnels.
Bruxelles s'était inquiétée en 2019 de ces pratiques profitant notamment à des Chinois ou des Russes fortunés, estimant qu'elle présentait des risques pour l'UE, «en particulier sur la sécurité, le blanchiment de capitaux et la fraude fiscale». (ats/jch)
