Au moins 2700 personnes sans papiers, dont 700 seraient mineures auraient rejoint l'enclave espagnole de Ceuta, rapporte le quotidien El País. Un peu plus tôt l'AFP parlait de 1000 personnes et 300 mineurs.
L'arrivée de 2700 migrants en une seule journée à Ceuta est un événement sans précédent. Non seulement en raison du nombre record d'arrivées, mais aussi en raison du contexte sanitaire délicat dans lequel il se produit.
Les premières arrivées ont eu lieu dans la matinée, alors que ces migrants avaient quitté dans la nuit des plages situées à quelques kilomètres au sud de Ceuta. Au final, ils se sont retrouvés à un millier. Il s'agit là d'un chiffre inédit. Les autorités ont évoqué un «record» pour une journée.
Certains ont utilisé des bouées gonflables, d’autres des canots pneumatiques et d’autres encore ont marché là où la mer «s’était retirée».
Les groupes étaient principalement composés de jeunes hommes, mais aussi d'enfants et de femmes. A leur arrivée sur le territoire espagnol, les migrants ont été arrêtés.
Des migrants tentent régulièrement d'atteindre Ceuta à la nage ou en escaladant les hautes clôtures frontalières qui séparent l'enclave du Maroc 👇.
Fin avril, une centaine de migrants avaient déjà rejoint à la nage Ceuta depuis le Maroc durant un week-end, par groupes de 20 à 30. La majorité d'entre eux ont ensuite été expulsés vers le Maroc.
Ces arrivées de migrants depuis le Maroc à Ceuta interviennent dans un contexte de tensions diplomatiques entre Madrid et Rabat. Le conflit au Sahara occidental (au sud du Maroc), ancienne colonie espagnole classée «territoire non autonome» par les Nations Unies en l'absence d'un règlement définitif, oppose depuis plus de 45 ans le Maroc au Front Polisario.
Le Maroc, allié clé de Madrid dans la lutte contre l'immigration illégale, a convoqué fin avril l'ambassadeur espagnol à Rabat pour exprimer son «exaspération» à l'égard de l'accueil en Espagne, pour y être soigné, du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali. (ats/jah)